Disney chute de 5% à 19,59 dollars après avoir dévoilé des résultats trimestriels très décevants. «Il semble que de mémoire d'homme, nous n'avions pas connu une situation économique aussi dégradée», a affirmé Robert Iger, P-DG du groupe. Au-delà des aspects cycliques de cette contre performance, comme le recul de la publicité, il a pointé du doigt certains problèmes structurels. Ceux-ci touchent particulièrement la vidéo qui est le point noir de cette publication. Le marché américain est proche de la saturation et la vidéo doit affronter la concurrence d'autres loisirs comme les jeux vidéo.
Au premier trimestre, clos fin décembre, Disney a vu son bénéfice net reculer de 32% à 845 millions de dollars, soit 45 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 41 cents, soit 9 cents de moins que le consensus Thomson Reuters. Son chiffre d'affaires a reculé de 8% à 9,60 milliards de dollars, à comparer avec la prévision moyenne des analystes de 10,1 milliards.
Plus révélateur de la santé du groupe, le résultat opérationnel a chuté de 36% à 1,444 milliard de dollars, plombé par la mauvaise performance de la division Studio (cinéma et vidéo). Son résultat opérationnel a chuté de 64% à 187 millions de dollars en raison notamment d'une baisse des ventes en volume de DVD. Cette division a souffert de la crise économique, de problèmes structurels mais aussi d'un effet de base défavorable. L'année dernière avait été marquée par les succès de Pirates des Caraîbes, High School Musical 2...
Le résultat opérationnel de la division réseaux médias (activités de télévision) a baissé de 29% à 655 millions de dollars tandis que celui des parcs d'attractions a reculé de 24% à 382 millions de dollars. Le premier a été affecté par la baisse des recettes publicitaires et le second par un recul de la fréquentation.
Dans ce contexte difficile, Disney prévoit de réduire ses coûts comme dans les autres sociétés. Le groupe de divertissement n'a pas communiqué de chiffres, mais ces économies seront « significatives » a annoncé Robert Iger.
(C.J)
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Communication - Medias
Pour survivre, la presse écrite doit adopter un nouveau modèle économique. La diversification vers internet est une opportunité mais les revenus sont bien moindres. Selon le cabinet de conseil en stratégie OC&C Strategy Consultants, la presse économique française subirait un surcoût d'environ 300 millions d'euros par an du fait de charges d'impression et de distribution plus élevés qu'ailleurs. Selon ces estimations, la presse écrite payante française devrait globalement être déficitaire en 2010-2011. Le nouveau président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF) a émis un ensemble de propositions pour sortir de cette situation. La réduction des coûts de production y figure au premier rang. Des interventions de l'Etat sont également demandées notamment en égalisant le taux de TVA pour le support papier, qui bénéficie d'un taux réduit de 2,1%, et la presse écrite en ligne, pour laquelle la TVA s'élève à 19,6%.