Mattel chute lourdement de 15,64% à 11,97 dollars. Le numéro un mondial du jouet a enregistré un bénéfice net de 176,4 millions de dollars (138 millions d'euros) ou 49 cents par action au quatrième trimestre, contre 328,5 millions de dollars ou 89 cents par action un an plus tôt, soit une baisse de 46%. Le fabricant américain des poupées Barbie et Bratz a également vu ses ventes plonger de 11% à 1,94 milliard de dollars, dont un recul de 6% aux Etats-Unis et de 20% à l'international.
Le consensus Reuters tablait sur un BPA de 72 cents et des revenus de 2,2 milliards.
Mattel a été impacté par la remontée du billet vert ainsi que par la plus mauvaise saison des fêtes connue depuis des décennies. Les ventes de la célèbre poupée Barbie ont notamment perdu 21% sur les trois derniers mois de 2008.
"Notre secteur n'était pas immunisé contre la dégradation de l'ENVIRONNEMENT économique en 2008", a déclaré le PDG du groupe Robert Eckert, dans un communiqué. Il a précisé qu'il allait mettre en place une réduction des coûts et des dépenses cette année afin de surmonter cette mauvaise passe.
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'ocde (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.