Procter & Gamble chute de 3,69% à 56,07 dollars, après avoir réduit ses objectifs de ventes. Le numéro un mondial des produits de grande consommation a enregistré un bénéfice en hausse de 53% sur la période octobre-décembre, qui correspond au second trimestre de son exercice fiscal, à 5 milliards de dollars ou 1,58 dollar par action, contre un bénéfice de 3,27 milliards ou 98 cents par action un an plus tôt.
Le groupe a bénéficié d'une plus-value de 63 cents par action liée à la cession des cafés Folgers à JM Smucker Co, ce qui a permis de compenser la chute de la demande et l'ascension du billet vert. La hausse du dollar a en effet diminué la valeur en dollar des ventes réalisées à l'international.
Le BPA des activités poursuivies a atteint 94 cents par action, contre un consensus Reuters de 99 cents par action. Le chiffre d'affaires de P&G a chuté de 3% à 20,37 milliards de dollars sur la période octobre-décembre.
« L'ENVIRONNEMENT va rester difficile et très fluctuant, au moins à court terme », a indiqué le PDG A.G.Lafley dans un communiqué. Procter & Gamble avait déjà prévenu en décembre dernier que la croissance des ventes à périmètre courant au titre du deuxième trimestre serait inférieure à ses prévisions d'une hausse comprise entre 4% et 6%.
Au troisième trimestre, le géant américain prévoit une croissance organique des ventes comprise entre 2 et 5%, avec des bénéfices compris entre 78 et 86 cents par action. Les analystes tablent sur un BPA de 85 cents.
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'ocde (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.