(AOF / Funds) -
Les filiales de gestion d'actifs des groupes Crédit Agricole et Société Générale seraient sur le point de fusionner, selon un article de «La Tribune» publié la semaine dernière. Ce rapprochement constitue une innovation dans l'univers de la gestion d'actifs en France et pourrait constituer l'un des premiers signes de la recomposition du paysage à la suite de la crise financière. Les sociétés de gestion ont en effet enregistré l'an dernier une forte dégradation de leur chiffre d'affaires. Les deux sociétés de gestion ont souffert de la crise et s'inscrivent dans des groupes en pleine réorganisation. «Elles doivent toutes les deux réorganiser leurs systèmes d'information, notamment en s'appuyant sur des filiales internes qui rencontrent des difficultés, comme les filières titres», confie un consultant. Le périmètre de la fusion n'inclurait pas la gestion alternative. La Société Générale devrait opérer une autre fusion en interne entre ses filiales Barep, SGAM Alternative Investments (AI) et Lyxor Asset Management. La gestion alternative aura ainsi peut-être vocation à se rapprocher de l'activité de capital market, compte tenu de la complexité des techniques et de la fuite vers la sécurité des investisseurs. En interne, les équipes attendent avec inquiétude des précisions sur ces rapprochements et s'interrogent. La fusion pourra-t-elle vraiment s'opérer à parité alors qu'un des acteurs (CAAM) se porte bien mieux que l'autre. Cette coentreprise va-t-elle donner lieu à des suppressions importantes de postes ? Elle serait, d'après les spécialistes du secteur, fortement destructrice de valeur, au moins dans un premier temps.