Barclays s'envole de plus de 24% à 63,70 pence ce matin à Londres. La banque a rassuré les investisseurs en affirmant de ne pas avoir besoin de demander de nouveaux capitaux à l'Etat britannique ou à faire appel au marché. En outre, Barclays a déclaré que son bénéfice net avant impôt de plus de 5,3 milliards de livres intégrait huit milliards de livres de dépréciations brutes. Dans une lettre ouverte, la direction du groupe a expliqué sa décision d'avancer du 16 au 9 février la publication des résultats en raison des événements d'une "tournure inhabituelle" qui se déroulent sur les marchés.
La semaine dernière, la banque britannique a perdu plus de 50% de sa valeur sur des rumeurs de renationalisation. Lundi dernier, l'Etat britannique a été contraint de recapitaliser en urgence RBS et Lloyds grandes rivales de Barclays. Aujourd'hui, 70% de RBS est détenu par l'Etat.
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Finance - Banques
Le paysage bancaire mondial est en pleine reconfiguration. Les banques qui résistent le mieux à la crise, sont à l'aff-t d'opportunités pour consolider leur position. En Angleterre, très affectée par la crise financière, la banque HBOS, numéro un du crédit immobilier, a été reprise par Lloyds TSB, cinquième banque du pays pour 12,2 milliards de livres (environ 15,5 milliards d'euros). Cette opération devrait créer un géant national du crédit immobilier et de l'épargne, détenant près de 28% du marché britannique des prêts immobiliers. En Allemagne également le marché bancaire se consolide. Deutsche Bank a annoncé son entrée au capital de Postbank à hauteur de 29,75%. Auparavant, Commerzbank avait racheté Dresdner Bank. La deuxième banque privée du pays double ainsi de taille. Les Etats-Unis ne sont pas en reste. Merrill Lynch a été reprise par la première banque américaine, Bank of America. Quant à JPMorgan Chase, elle devient la deuxième banque commerciale américaine grâce à l'acquisition de Washington Mutual.