Le constructeur automobile allemand BMW, qui du fait de la crise va mettre 26.000 de ses employés au chômage partiel en février et en mars, ne procédera à aucun licenciement cette année, a assuré l'un de ses dirigeants dans une interview parue dimanche.
"A long terme, l'emploi ne peut être garanti que si une entreprise dégage des bénéfices. Mais en tous les cas, il n'y aura pas de licenciement économique en 2009", a dit à la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung Harald Krüger, chargé des ressources humaines au sein du directoire du constructeur bavarois.
"Au cas où la crise durerait plus longtemps que prévu, nous ne remplacerions pas certains postes lorsqu'ils deviendront vacants", a-t-il ajouté.
BMW, qui au début du mois excluait encore de recourir au chômage partiel, a finalement annoncé mardi que 26.000 de ses salariés, dans quatre sites de production en Allemagne, seraient touchés par une telle mesure du 1er février au 31 mars, et ce afin de réduire les coûts dans un contexte économique très défavorable pour le secteur automobile.
Les ventes du groupe se sont brutalement écroulées de plus de 25% en novembre et en décembre sur un an, et le climat pour 2009 s'annonce morose.
M. Krüger a toutefois indiqué au journal dominical que le groupe de Munich "espérait" remonter la pente grâce à ses nouveaux modèles, notamment la Z4 qui doit sortir au printemps, et la Série 7, qui sera lancée en Amérique et en Chine.
"Nous croyons en nos nouveaux modèles (...) C'est pourquoi nous avons des arguments pour espérer ne plus avoir besoin de chômage partiel en avril", a déclaré le responsable.
Interrogé sur le point de savoir si BMW avait besoin de "s'appuyer sur un partenaire important" pour faire face à la crise, M. Krüger a répondu: "l'indépendance de BMW ne peut être remise en question", ajoutant que le constructeur n'avait "absolument pas besoin" d'une recapitalisation de la part de l'Etat.