(AOF / Funds) - - Société de gestion : ING Investment Management
- Historique de performance du gérant : dix ans
- Fonds gérés par Nicolas Simar et son équipe : quatre fonds de droit luxembourgeois à hauts rendements, un fonds investi en zone euro, un paneuropéen, un global et un aux Etats-Unis
- Actifs du fonds : 4 milliards d'euros, 800 millions d'euros pour le fonds zone euro
Le gérant
Nicolas Simar est directeur de la stratégie à haut rendement (High Dividend) chez ING IM. Il a développé cette stratégie d'investissement avec une équipe de cinq gérants à Bruxelles pour ING IM et s'appuie également sur les travaux des analystes buy-side d'ING IM, 25 personnes à Bruxelles et à La Haye. Il est également responsable de la stratégie de gestion value chez ING IM. Il a débuté sa carrière en 1996 à la Banque Lambert à Bruxelles - rachetée par ING - comme gérant obligataire. Trois ans plus tard, il passe à la gestion actions et lance le premier fonds à haut rendement investi dans la zone euro d'ING IM. Il pilote depuis cette stratégie et a participé au lancement de trois autres fonds.
La stratégie d'investissement du gérant
Depuis dix ans, Nicolas Simar et son équipe gèrent des fonds spécialisés sur les actions qui versent d'importants dividendes. Le gérant a rejoint la gestion actions d'ING IM dans le but de lancer un premier fonds dans ce style de gestion. Ce dernier, créé en avril 1999, est investi sur la zone euro. Trois autres fonds ont ensuite été lancés successivement, un fonds global, puis un fonds paneuropéen et enfin un dernier fonds investi aux Etats-Unis. Au total, Nicolas Simar et son équipe gèrent un encours de 4 milliards d'euros, dont 800 millions pour le fonds le plus ancien. La même philosophie de gestion définie par le gérant est appliquée à ces quatre fonds. «Nous gérons avec un objectif de performance à long terme lié au cycle économique», explique-t-il. Toutefois, si nous souhaitons obtenir un rendement supérieur au marché, cela ne doit pas se faire en augmentant le risque du portefeuille. Notre second objectif est ainsi de conserver une volatilité en moyenne inférieure à celle du marché.» Selon Nicolas Simar, la gamme de fonds affiche une décote comprise entre 10 % et 20 % par rapport à la volatilité des marchés. Le processus de sélection des valeurs se fait en deux étapes. Les gérants appliquent en premier lieu un filtre quantitatif qui leur permet de réduire l'univers d'investissement. «Les dividendes versés doivent être élevés et surtout en croissance dans le temps, relate Nicolas Simar. Par ailleurs, nous avons également retenu un critère de liquidité. Nous ne sélectionnons pas de valeur dont la capitalisation est inférieure à 1 milliard d'euros.» Ces critères permettent, pour le fonds euro, de réduire l'univers à une fourchette comprise entre 250 et 300 valeurs. La patte du gérant intervient ensuite. Avec l'appui du travail des analystes, il procède à une analyse fondamentale des entreprises pour sélectionner celles qui doivent entrer au portefeuille. Il s'agit de déterminer la «soutenabilité du dividende», à savoir si l'entreprise est à même de continuer à verser des dividendes élevés. Un grand nombre de critères quantitatifs et qualitatifs entrent en ligne de compte comme la croissance des bénéfices ou encore la solidité du bilan. Les gérants s'appuient sur le travail effectué par l'équipe d'analystes ING IM. Au final, les portefeuilles doivent contenir entre 60 et 70 valeurs, dont le poids doit être impérativement identique. La discipline de vente doit être stricte : si la détention d'une entreprise n'est plus neutre le gérant prend ses profits. «Le rebalancement trimestriel du portefeuille permet une prise de profit systématique ainsi qu'un rachat des valeurs en sousperformance sur le trimestre», selon Nicolas Simar. Le gérant est positif pour 2009. «La méthode de gestion que nous avons définie dégage des rendements supérieurs aux marchés en période de crise, avance Nicolas Simar. Nous sommes également capables, en période de sortie de crise, de bénéficier à plein de la reprise.» Le gérant commence d'ailleurs à regarder certaines valeurs cycliques afin de se positionner sur les marchés dans la perspective de la reprise qui devrait intervenir, d'après lui, d'ici à six à douze mois.
Sandra Sebag