Force ouvrière "fera opposition" à l'accord sur l'assurance chômage si une organisation syndicale signe le texte, a déclaré à l'AFP son secrétaire général Jean-Claude Mailly, annonçant une décision qui risque de rendre l'accord caduc.
"Force ouvrière a toujours assumé ses positions. Quand on signe, on signe et on explique pourquoi on a signé. Quand on ne signe pas, on assume également, comme toujours, NOS positions", a déclaré M. Mailly.
"Si on ne signe pas cet accord sur l'assurance chômage, c'est qu'on considère que c'est un mauvais accord: il retire des droits aux salariés, il y a la baisse des cotisations, et pour les jeunes précaires, il n'y a pas ce qu'il faut", a-t-il ajouté.
Dès lors, "si une organisation signe - et il faut notifier sa signature - à ce moment-là, nous, nous ferons opposition", a annoncé le patron de FO.
Ce choix porte à trois - après la CGT et la CFE-CGC - le nombre de centrales syndicales décidées à faire usage de ce droit d'opposition.
Or, s'il a confirmé jeudi la signature de la CFDT, le Bureau national de la confédération de François Chérèque a "considéré" que cette signature deviendrait "caduque" si trois syndicats non signataires s'opposaient formellement à ce texte.
Dernière centrale syndicale, la CFTC a décidé de ne pas signer l'accord mais de ne pas exercer son droit d'opposition.