Le constructeur automobile allemand BMW a annoncé mardi qu'il allait mettre 26.000 de ses employés au chômage partiel du 1er février au 31 mars.
La mesure, destinée à réduire les coûts dans un contexte économique très défavorable pour le secteur automobile, concernera quatre sites de production de BMW en Allemagne, selon un communiqué du groupe.
La semaine dernière encore, le recours au chômage partiel était encore exclu par le groupe de Munich (sud), qui avait toutefois déjà allongé la pause de fin d'année pour plusieurs milliers de ses employés en Allemagne.
Les ventes du groupe se sont brutalement écroulées de plus de 25% en novembre et en décembre sur un an, et le climat pour 2009 s'annonce morose.
Dans le détail, le chômage partiel touchera essentiellement trois sites de production en Bavière et 190 personnes à Berlin.
La production de motos à Berlin n'est pas concernée par la mesure, tout comme les sites de Munich et de Leipzig (est) du groupe.
Les employés touchés par le chômage partiel devront percevoir "au moins 93% de leur salaire net", selon le communiqué.
Le syndicat IG Metall a montré de la "compréhension" pour la décision de BMW, saluant notamment la garantie du salaire net. Dans un communiqué, le premier syndicat allemand dans l'industrie s'est dit cependant "inquiet" pour les sous-traitants du constructeur bavarois, qui "ne sont pas aussi flexibles qu'un grand groupe pour réagir" à une conjoncture négative.
BMW rejoint ainsi Opel et Daimler, ses compatriotes rivaux qui ont déjà procédé massivement au chômage partiel pendant les fêtes de fin d'année pour s'adapter à la chute des marchés, notamment en Europe et aux Etats-Unis.
En outre, BMW envisage de demander des garanties à l'Etat pour sa filiale de services financiers, qui propose des crédits ou des locations avec option d'achat. En décembre, Volkwagen avait déjà fait une demande similaire.
Manfred Weber, un responsable local de la CSU (chrétiens-sociaux) en Basse-Bavière où sont implantés deux des quatre sites de BMW concernés par le chômage partiel, a réclamé pour sa part l'arrivée rapide d'un plan fédéral de sauvetage des entreprises, notamment des PME, destiné à leur faciliter l'accès au crédit par des garanties d'Etat.