La consommation d'électricité en France a atteint un nouveau record historique mardi à 19H00, à 91.500 mégawatts (MW), en raison de la vague de froid qui touche le pays et la situation devrait rester tendue mercredi, selon le gestionnaire de lignes à haute tension RTE.
La France avait déjà enregistré un record de consommation lundi à 19H00, à 90.200 mégawatts (MW). Le précédent maximum historique datait du 17 décembre 2007 à 18H58, avec un pic à 88.960 MW.
Du fait de son fort équipement en chauffage électrique, la France a une très forte sensibilité aux baisses de température.
Ainsi, en hiver, une baisse de 1°C de la température entraîne une augmentation de la consommation d'électricité d'environ 2.100 MW, soit deux fois celle de la ville de Marseille.
Un froid vif s'est installé ces derniers jours en France, gagnant mardi le sud, et mercredi devrait être "probablement la journée la plus froide de la semaine, avec -5 ou -8 degrés la nuit sur pratiquement tout l'Hexagone", selon les prévisions de Météo France.
Le pic de consommation de mardi ne devrait toutefois pas être dépassé mercredi ou jeudi "même si on aura des niveaux de consommation très élevés", a estimé Dominique Maillard, président de RTE, lors d'un entretien avec l'AFP.
"Lors de la pointe de consommation, à 19H00, il devrait y avoir des températures un tout petit peu plus clémentes qu'aujourd'hui (mardi, ndlr). Et l'activité économique n'est pas tout à fait la même un mercredi qu'un mardi", a expliqué M. Maillard.
"On est toujours un peu sur le fil du rasoir", a-t-il toutefois ajouté.
En octobre, RTE jugeait qu'il existait un "risque modéré de rupture d'approvisionnement" durant la première quinzaine de janvier en cas de "vague de froid intense et durable".
"En terme de froid, on est dans les zones les plus basses qu'on pouvait envisager. En revanche, le scénario concernant les moyens de production et les capacités d'interconnexion est bon: les centrales sont disponibles", a estimé M. Maillard.
L'électricien EDF a assuré mardi qu'il était en mesure de faire face aux pics de consommation, avec notamment 56 des 58 réacteurs nucléaires français en activité.