La CGT a estimé mercredi que l'accord sur la future convention d'assurance chômage, soumis à la signature des syndicats, "est très loin de répondre aux exigences sociales et au refus des salariés de payer la facture de la crise".
Si elle a reconnu "deux avancées" pour les saisonniers et les précaires (réduction de la durée minimale de cotisation pour être indemnisé), la CGT a jugé que "la philosophie générale de la future convention reste de faire sortir le maximum de chômeurs du régime d'assurance chômage pour les orienter vers les minima sociaux afin de réaliser des économies".
La nouvelle règle instaurée "sous prétexte de simplification et d'égalité", selon laquelle "la durée d'indemnisation est égale à la durée d'affiliation", "conduit à des diminutions de durée d'indemnisation oscillant entre 1 mois à 9 mois", a estimé le syndicat dans un communiqué.
La CGT a regretté l'absence de mesure visant à augmenter le taux de l'indemnisation chômage, rappelant qu'elle proposait à 80% minimum du salaire brut antérieur.
"En revanche, la convention prévoit explicitement une diminution automatique des cotisations aux 1er janvier et 1er juillet de chaque année et ce, à compter du 1er juillet 2009. Pour atteindre cet objectif, le patronat se fixe de réaliser des excédents de gestion d'un montant minimum de 500 millions d'euros par semestre soit 1 milliard par an", a-t-elle souligné.
La CGT, qui a annoncé la publication "dans les jours qui viennent" de son analyse complète de la convention, a confirmé qu'elle se déciderait officiellement sur le texte "lors de la réunion de son instance de direction en janvier".