Le titre Generali progresse de 1,30% à 19,50 euros dans un marché européen globalement haussier, après avoir confié au quotidien Il Sole 24 Ore que le groupe pourrait procéder à une augmentation de capital. Une telle opération est présentée comme «indispensable» au financement de la croissance par Antoine Bernheim, le président de l'assureur. En effet, Generali compte se développer en Chine ainsi qu'en Russie : «la Chine et la Russie sont les deux principaux objectifs que je me donne jusqu'à la fin de mon mandat de président», a déclaré M. Bernstein.
«Si aucune opportunité ne se présente, nous n'aurons pas besoin d'augmentation de capital, mais si nous voulons grandir, elle sera indispensable», confie M. Bernheim. Le dirigeant a notamment dit être intéressé par les actifs chinois de l'américain AIG.
«Nous avons un important partenariat avec le principal groupe pétrolier de Pékin, avec qui nous pourrions reprendre ces activités», a t-il affirmé, en précisant que rien n'avait été décidé pour l'instant. Sur le front russe, Generali compte sur les parts qu'il détient dans l'assureur Ingosstrakh.
«Avec notre partenaire tchèque, nous possédons près de 40% du capital de cette société russe», se félicite le patron, qui n'a pas voulu se prononcer sur la question du paiement d'un dividende.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
D'après Moody's, les notations des compagnies d'assurances européennes devraient rester stables à moyen terme car les assureurs ont adopté des stratégies d'investissement de plus en plus prudentes ces dernières années. Quant aux réassureurs, leurs bénéfices semestriels ont chuté en raison de la dépréciation de leurs placements en actions et obligations. Dans ce contexte, ils pourraient être incités à accroître leurs tarifs pour maintenir leurs performances. Cette tendance est confirmée par Munich Ré et Swiss Re. Le premier va augmenter ses tarifs pour 2009 avec des hausses bien supérieures à 10%. Le second groupe anticipe la fin accélérée du cycle baissier des prix de la réassurance. En France, le recul observé dans l'assurance-vie ces derniers mois pourrait être amplifié par de nouvelles mesures. Dès le début 2009, les placements d'assurance-vie seront soumis à un prélèvement de 1,1%, destiné à financer le revenu de solidarité active (RSA).