La CGT a confirmé mercredi qu'elle ne signerait pas le projet d'accord sur l'indemnisation du chômage partiel issu d'une négociation patronat-syndicats, estimant que "de nombreux salariés" vont continuer à perdre de l'argent, parfois "plusieurs centaines d'euros" par mois.
"La CGT ne peut pas donner un avis favorable au projet présenté par le Medef", qui prend la forme d'un avenant à l'accord national interprofessionnel du 21 février 1968, selon un communiqué.
La revalorisation du taux d'indemnisation du chômage partiel de 50% à 60% du salaire brut antérieur constitue "une légère avancée qu'il convient de saluer, en mesurant toutefois que nous sommes encore loin du compte", a estimé la CGT, rappelant sa revendication de 80%.
"De nombreux salariés en situation de chômage partiel continueront en effet de perdre de l'argent, plusieurs centaines d'euros par mois pour certains. D'autant que le patronat a refusé d'intégrer les primes d'ancienneté ou de travail posté dans le salaire de référence servant au calcul de l'indemnisation", a-t-elle ajouté.
Les salariés à temps partiel travaillant moins de 18 heures par semaine devront "attendre une éventuelle modification du Code du travail pour bénéficier du dispositif du chômage partiel, dont ils sont actuellement exclus", a rappelé le syndicat.
Sur le fond, la CGT a regretté l'absence de discussions sur "les conditions" mêmes "du recours au chômage partiel", ajoutant que "les entreprises pourront bénéficier de la solidarité de l'Etat (aux frais des contribuables) en continuant de distribuer de juteux dividendes à leurs actionnaires".
L'Etat apportera une aide supplémentaire, à raison de 1,20 euro par heure chômée, à l'indemnisation du chômage partiel, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.