
Le groupe automobile italien Fiat pourrait lier une alliance dans les deux ans avec un constructeur européen et le scénario le plus probable est un rapprochement avec le français PSA, affirme mardi le quotidien La Repubblica.
Dans un entretien lundi avec le magazine spécialisé Automotive News, le patron de Fiat Sergio Marchionne a dressé un sombre tableau de l'industrie automobile et expliqué que la seule solution était une forte consolidation au sein du secteur.
"Cela ne peut pas continuer comme dans le passé. L'indépendance n'est pas soutenable", a déclaré M. Marchionne, dans cet entretien.
Pour le patron de Fiat, il y a trop de grands groupes automobiles à l'heure actuelle et leur nombre est destiné à chuter à six.
"Dans les 24 prochains mois, en ce qui concerne les grands constructeurs, nous allons finir avec un américain, un allemand de taille, un européen-japonais, avec probablement une extension aux Etats-Unis, un au Japon, un en Chine et un autre européen", a-t-il ajouté.
Fiat a déjà noué de nombreuses alliances avec des constructeurs dans la production de certains types de véhicules, mais cette stratégie ne suffit plus, selon M. Marchionne.
"Vous avez besoin d'au moins (une production) de 5,5 à 6 millions de voitures (par an) pour avoir une chance de gagner de l'argent. (...) Fiat ne fait même pas la moitié de cela. Et nous ne sommes pas les seuls dans ce cas. Nous avons donc besoin de nous rapprocher, d'une façon ou d'une autre", a-t-il poursuivi.
M. Marchionne n'a en revanche pas voulu donner le noms d'éventuels constructeurs avec qui Fiat pourrait s'allier ou se marier.
Selon La Repubblica, le groupe italien va nouer une alliance avec un constructeur européen et le scénario le plus probable est un rapprochement avec le français PSA, avec qui il produit déjà des monospaces et des utilitaires légers dans le nord de la France.
Une alliance avec Renault ou BMW est moins probable, selon le quotidien.
Un porte-parole de Fiat a refusé de commenter ces informations.