La compagnie aérienne British Airways (+ 11,95% à 156,40 pence) a annoncé qu'elle discutait d'une éventuelle fusion avec le transporteur australien Qantas Airways. La compagnie britannique confirme dans un communiqué les récentes rumeurs sur le sujet : «en réponse à des spéculations récentes dans la presse, (British Airways) confirme réfléchir à une fusion possible avec Qantas Airways via une structure à double cotation», indique le document. British Airways précise dans le même communiqué qu'il poursuit les discussions de fusion avec l'espagnol Iberia.
«Il n'y a pas de garantie de transaction, et une autre annonce sera faite en temps utile, si cela est approprié», avertit toutefois British Airways.
Ce mouvement ne serait pas une surprise de la part du britannique, à l'heure où de plus en plus de compagnies aériennes tentent de réduire leurs coûts en multipliant les alliances et les fusions pour répondre au ralentissement économique. British Airways et Qantas sont par ailleurs déjà partenaires via l'alliance Oneworld, qui regroupe également l'espagnol Iberia et l'américain American Airlines. De son côté, le gouvernement australien a fait part de son opposition à toute prise de contrôle étrangère de compagnies aériennes nationales, et notamment de Qantas.
Anthony Albanese, le ministre des Transports, a déclaré que Qantas resterait majoritairement à capitaux australiens. L'actionnariat étranger de la compagnie restera ainsi limité à 49%. Le ministre a toutefois dit ne pas être opposé en principe à ce qu'une compagnie étrangère détienne 49% de Qantas.
Une telle manoeuvre nécessiterait un assouplissement des règles d'entrée au capital des entreprises étrangères, puisque selon la législation en vigueur, une compagnie aérienne étrangère ne peut détenir seule plus de 25% de la compagnie.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
Après une hausse de 6,5% en 2007, la croissance du trafic international de passagers devrait chuter à 3,2% en 2008, et même à 1,8% pour le frêt. Selon Iata, l'industrie mondiale du transport aérien devrait afficher une perte de 5,2 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) cette année, contre 5,6 milliards de dollars de bénéfices en 2007. Cette tendance provient d'un prix du pétrole qui reste élevé et qui se combine à un recul de la demande. Les compagnies américaines devraient représenter, à elles seules, plus de 5 milliards de dollars de pertes. Pour 2009, les perspectives ne sont pas plus optimistes, puisque Iata prévoit un déficit de 4,1 milliards de dollars. Malgré l'actuelle baisse des cours du pétrole, la part du carburant dans les coûts d'exploitation des transporteurs devrait grimper d'environ 36% en 2008 à 40% en 2009, alors qu'elle n'atteignait que 13% en 2002. Iata précise que le nombre de faillites parmi les compagnies aériennes est déjà plus élevé qu'après les attentats du 11-Septembre.