Le massacre continue sur l'action Citigroup. Après la chute de 23% mercredi, suivie du plongeon de 26% jeudi, le titre subit de nouveau les foudres des investisseurs, avec une nouvelle dégringolade de près de 20%. A 4,07 dollars, le titre est tombé loin de son pic de près de 60 dollars, où le cours culminait en juillet 2000. La direction de la banque américaine est plongée en pleine réflexion afin de tenter de trouver une solution pour rompre le cycle baissier. Aujourd'hui, le directeur général de Citigroup a déclaré que la position de la banque en matière de capitaux était vigoureuse.
Vikram Pandit a ajouté que son groupe n'avait pas l'intention de se désengager de Smith Barney, répondant aux rumeurs de cessions. La circulations de rumeurs se trouve au coeur des problèmes que rencontre actuellement Citigroup, a-t-il estimé.
La presse américaine laissait entendre que plusieurs scénarios seraient envisagés par le management de la banque américaine, parmi lesquels la vente de certaines activités, voire la cession de l'intégralité du groupe bancaire.
Le Wall Street Journal indiquait que ces cessions pourraient concerner le courtier Smith Barney, la filiale de cartes de crédit de Citigroup, ou celles des services liées aux transactions.
Une réunion est prévue aujourd'hui entre les directeurs de Citigroup pour discuter des options du groupe.
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Finance - Banques
Le paysage bancaire mondial est en pleine reconfiguration. Les banques qui résistent le mieux à la crise, sont à l'aff-t d'opportunités pour consolider leur position. En Angleterre, très affectée par la crise financière, la banque HBOS, numéro un du crédit immobilier, a été reprise par Lloyds TSB, cinquième banque du pays pour 12,2 milliards de livres (environ 15,5 milliards d'euros). Cette opération devrait créer un géant national du crédit immobilier et de l'épargne, détenant près de 28% du marché britannique des prêts immobiliers. En Allemagne également le marché bancaire se consolide. Deutsche Bank a annoncé son entrée au capital de Postbank à hauteur de 29,75%. Auparavant, Commerzbank avait racheté Dresdner Bank. La deuxième banque privée du pays double ainsi de taille. Les Etats-Unis ne sont pas en reste. Merrill Lynch a été reprise par la première banque américaine, Bank of America. Quant à JPMorgan Chase, elle devient la deuxième banque commerciale américaine grâce à l'acquisition de Washington Mutual.