Sun Microsystems affiche un repli limité à 1,47% à 4,02 dollars à la suite de l'annonce de la suppression de 15% à 18% de ses effectifs. Après les prévisions décevantes de Cisco Systems sur ses ventes, la semaine dernière, et celles d'Intel, mercredi, le groupe d'informatique apporte une nouvelle preuve de la dégradation des perspectives des sociétés du segment technologique. Mais à la différence de ses deux compatriotes en très bonne santé opérationnelle, Sun Microsystems était encore en convalescence lorsque la crise a frappé.
Sun Microsystems va ainsi supprimer de 5000 à 6000 emplois après avoir déjà annoncé la suppression de 1500 et 2000 postes en mai en raison de la situation économique aux Etats-Unis.
Le groupe de Santa Clara (Californie) souhaite adapter sa structure de coûts à l'évolution du climat économique mondial. Grâce à cette restructuration, la société prévoit de réduire ses coûts de 700 à 800 millions de dollars sur une base annuelle. Cette restructuration se traduira par une charge de 500 à 600 millions de dollars au cours des douze prochains moins, dont de 375 à 450 millions de dollars sur l'exercice qui vient de débuter. Ces réductions de coûts devraient commencer à se faire sentir au cours du troisième trimestre de l'exercice.
Fin octobre, Sun Microsystems avait annoncé une perte nette de 1,68 milliard de dollars au premier trimestre, soit 2,24 dollars par action, contre un bénéfice de 89 millions de dollars, soit 10 cents par action. L'activité du groupe d'informatique avait été défavorablement impactée par la baisse de la demande pour ses produits haut de gamme. Le groupe compte notamment parmi ses clients les grandes firmes de Wall Street dont l'état de santé laisse à désirer.
Depuis l'explosion de bulle Internet, Sun Microsystems éprouve des difficultés à inventer un modèle d'activité rentable.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Constructeurs
Selon l'institut marketing GFK, le marché français des PC devrait subir un retrait de 1% en valeur cette année, malgré une progression de 7% en volume par rapport à 2007. Ce sont principalement les ventes de modèles portables qui se portent bien avec 5 millions d'unités commercialisées cette année, soit une croissance de 23% par rapport à l'an dernier. Sur ce segment, les «netbooks » (portables de moins de 300 euros et de 1 kg), connaissent un succès fulgurant : 400000 unités devraient être écoulées sur notre territoire. Gartner estime que 5,2 millions de modèles devraient être commercialisés dans le monde en 2008 et 8 millions l'année prochaine. Le marché mondial des Mini-PC portables pourrait atteindre les 50 millions d'unités d'ici à quatre ans. L'autre relais de croissance stratégique identifié par HP réside dans les services aux entreprises. Le leader mondial a racheté EDS pour 13,9 milliards de dollars. Son objectif est de rivaliser avec IBM dans ce métier, qui génère des marges plus substantielles que les autres activités.