Siemens (+ 5,36% à 42,23 euros) a présenté ses résultats pour l'exercice 2007-2008, avec un chiffre d'affaires de 77,3 milliards d'euros en hausse de 7% et un bénéfice net de 5,9 milliards d'euros, en hausse de 46%. Ce bond spectaculaire s'explique par la cession de la filiale VDO d'équipements automobiles. Mais, plus que par les résultats, les investisseurs ont surtout été rassurés par la confirmation des objectifs de l'exercice 2008-2009, entamé début octobre. En effet, le marché craignait un avertissement sur résultats de la part du groupe allemand.
La hausse de 4% des commandes nouvelles au cours du trimestre s'étendant de juillet à septembre a conforté les prévisions de Siemens : un bénéfice opérationnel de 8 à 8,5 milliards d'euros et une hausse du chiffre d'affaires deux fois supérieure à celle de la croissance mondiale.
Peter L&*#8221;scher, le patron du groupe, a toutefois reconnu que ces objectifs étaient devenus «plus ambitieux». «Nous avons fait NOS devoirs. Et nous avons progressé plus rapidement que prévu», a ajouté le dirigeant. Il faut dire que Siemens affirme ne pas avoir subi d'annulation ni de report de projets, à la différence de la plupart de ses concurrents.
Le groupe allemand n'est toutefois pas insensible à la crise. Siemens a d'ailleurs connu une perte nette de 2,420 milliards d'euros au dernier trimestre de son exercice 2007-2008, en raison de charges exceptionnelles de 3,9 milliards d'euros liées notamment à des restructurations et à des règlements amiables dans le cadre d'affaires de corruption. Cette perte trimestrielle a dépassé largement les attentes des marchés, qui tablaient sur un chiffre de 1,854 milliard. L'an passé, cette perte s'était élevée à seulement 74 millions d'euros sur la même période.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Gartner considère que le recul du prix de vente moyen des mobiles va se généraliser sur le plan mondial pour 2008. C'est pourquoi, si les volumes devraient croître de 11% cette année, la progression en valeur du marché devrait se limiter à 9%. Dans cet ENVIRONNEMENT extrêmement concurrentiel, le développement de l'offre dans les services est la stratégie adoptée par certains pour dynamiser leur activité. Ainsi, face au ralentissement des ventes de modèles milieu ou haut de gamme, son domaine de prédilection, Sony Ericsson mène une offensive dans la musique, tel son concurrent Nokia (avec le portail Ovi). Le groupe devrait signer un accord avec la première major, Universal Music, pour avoir accès à son catalogue. Un peu auparavant, le fabricant avait annoncé la commercialisation d'une nouvelle plate-forme (PlayNow Arena) proposant de la musique, des jeux, et de la vidéo accessibles depuis ses mobiles.