Le semencier annoncera son chiffre d'affaires du premier trimestre 2008-2009 après Bourse. Vilmorin a publié un chiffre d'affaires au titre de l'exercice 2007-2008, clos fin juin, de 896,9 millions d'euros, en progression de 11,5%. A données comparables, la croissance a atteint 13,4%. La croissance du semencier a été tirée par son activité grandes cultures, dont les ventes sont ressorties à 502,5 millions d'euros, en hausse de 16,5%. A données comparables, l'augmentation a été de 21,2%.
Le chiffre d'affaires de l'activité potagères s'est établi à 394,4 millions d'euros, en progression de 5,7% en publié ou de 4,9% sur une base comparable. Sur la base des premières projections réalisées à ce jour, Vilmorin a confirmé pour l'exercice 2007-2008 une progression significative de sa marge opérationnelle conforme aux objectifs annoncés. Enfin, le semencier a enregistré au cours de cet exercice une charge nette non récurrente liée à la cession de la société allemande Flora Frey.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Quatrième semencier mondial, Vilmorin crée, produit et commercialise des plantes potagères et des grandes cultures dédiées aux marchés des productions agricoles et maraîchères. Anciennement Vilmorin Clause & Cie, le groupe est devenu Vilmorin en 2006 après l'intégration des semences de grandes cultures de Limagrain.
L'activité potagères s'adresse aux maraîchers qui produisent des légumes pour le marché de frais et aux transformateurs spécialistes de la conserve, de la surgélation et de la lyophilisation.
En Europe, l'activité grandes cultures dépend de Limagrain Verneuil holding (LVH), filiale à 80% de Vilmorin, qui regroupe la création, la production et la commercialisation des semences de céréales (blé, maîs) et d'oléagineux (colza, tournesol). Vilmorin est numéro un européen des semences de céréales et numéro deux européen des semences de maîs.
Aux Etats-Unis, AgReliant développe, produit et commercialise des semences de maîs et de soja. Cette joint venture a été créée en juillet 2000 et consolidée à parité avec le groupe semencier allemand KWS.
Le groupe emploie 4 430 personnes, dont 25% de chercheurs et de techniciens.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
-Afin d'améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d'optimisation de son portefeuille produits. Un recentrage stratégique sur les marchés professionnels est notamment en cours, avec la cession en cours des activités grand public semences et produits de jardin.
-Fort d'un pôle de R&D renforcé, Vilmorin devrait lancer de nouvelles espèces variétales à partir de 2010 afin de faire face à la concurrence.
- Vilmorin est solidement implanté en Asie, première zone de commercialisation de semences potagères et de grandes cultures au monde. Parallèlement, le groupe intensifie son développement dans les marchés émergents (Inde, Turquie, Ukraine, Afrique du Sud...).
-Le marché mondial de la semence est en forte croissance.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe a encore de grandes marges de progrès face à l'américain Pioneer, leader du marché du maîs en Europe.
-Le marché du maîs est très volatil aux Etats-Unis, où Vilmorin réalise près de 25% de ses ventes dans l'activité grandes cultures.
-Le groupe est soumis aux aléas climatiques.
-Vilmorin n'est pas éligible à un investissement ISR, notamment en raison d'une activité vente de semences OGM présentant des risques environnementaux et sanitaires mal connus.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
-Les résultats de Vilmorin dépendent de l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, qui est notamment influencée par la hausse du niveau de vie.
- On suivra l'impact de la hausse des prix des matières premières agricoles sur les prix d'approvisionnement et de commercialisation des semences potagères et de grandes cultures.
- Limagrain espère voir se développer les OGM en Europe, ce qui doperait le marché du maîs et du blé.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Les grands groupes agroalimentaires continuent à afficher de bonnes performances pour le premier semestre 2008, malgré la hausse des coûts des matières premières. Nestlé a bénéficié d'une progression de 8,9% de son activité au premier semestre pour un bénéfice net en croissance de 6%. Face à des résultats supérieurs à ses attentes au second trimestre 2008, Kraft a relevé ses objectifs pour l'année. Il s'attend désormais à une croissance organique de 6% au lieu des 5% précédemment estimés. Même constat pour Danone, dont l'activité semestrielle, en croissance organique de 9,6% a dépassé les prévisions des analystes. Néanmoins ces résultats proviennent souvent de hausses de prix. Chez Nestlé celles-ci représentent 5,4% des 8,9% de croissance organique. Pour Danone, l'évolution des ventes en valeur s'établit à 7,1%, alors qu'elle n'est que de 2,5% pour les volumes. Les analystes s'inquiètent donc de la capacité de certains groupes à poursuivre cette stratégie à l'avenir. D'autant que la progression des volumes vendus n'atteint pas les niveaux escomptés. Ainsi, au premier semestre, les volumes commercialisés par Nestlé dans les domaines de la nutrition et des eaux embouteillées ont été inférieurs à ses prévisions. Danone, qui a pratiqué des hausses de prix dans les produits laitiers, a subi un recul de ses parts de marché (de 33% en 2007 à 31% en 2008) au profit des marques de distributeurs.