Colas a publié aujourd'hui un chiffre d'affaires en croissance de 11% au troisième trimestre 2008, à 3,983 milliards d'euros contre 3,591 milliards d'euros sur la même période un an plus tôt. Sur les neuf premiers mois de l'année, le leader mondial de la construction de routes a dégagé des ventes de 9,614 milliards d'euros contre 8,516 milliards en 2007. Le groupe précise que le carnet de commandes à la fin septembre s'élève à 6,6 milliards d'euros et se maintient à un niveau élevé, «même s'il est en retrait de 5% par rapport au carnet de commandes à fin septembre 2007».
Ce chiffre constituait un référentiel record, rappelle Colas.
Côté perspectives, la direction précise que l'objectif de chiffre d'affaires de 11,6 milliards d'euros à fin décembre 2008 est maintenu «en fonction des données actuellement disponibles».
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - BTP
La plupart des indicateurs sont mauvais pour le secteur de la construction française au cours du premier semestre : les ventes des promoteurs immobiliers ont chuté de 30,9%, ce qui les a incités à différer ou abandonner certains programmes. C'est pourquoi les mises en chantier de logements ont reculé de 14,4% à fin juillet. Cette tendance n'a pas été compensée par les chiffres dans le secteur public puisque les mises en chantier de bâtiments administratifs ont reculé de 22,1% sur la même période. Le stock effectif (les logements commencés et ceux complètement achevés) s'est, lui, gonflé au premier semestre pour atteindre 6,6 mois de ventes contre 4,6 en 2007. La situation française est moins grave que celles des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'Espagne, où les entreprises de construction cherchent à restructurer leurs dettes. Néanmoins, le nombre de défaillances d'entreprises s'est accru de 34% en France sur les six premiers mois de l'année, selon la FFB (Fédération Française du Bâtiment). Traditionnellement pourvoyeur d'emploi, le secteur commence à réduire ses recrutements : sur un an, 32000 postes ont été créés, contre 40000 l'année précédente. Plus de 1000 emplois intérimaires ont été supprimés au deuxième trimestre.