Telecom Italia gagne désormais 1,72% à 0,98 euro, évoluant en hausse comme l'ensemble du secteur des opérateurs télécoms en Europe. Le groupe de la péninsule vient de présenter un bénéfice net en baisse de 12,5% à 630 millions d'euros au titre du troisième trimestre, supérieur au consensus Reuters de 565 millions d'euros. Plus pertinent pour les analystes, l'ebitda de l'opérateur transalpin s'est élevé à 3,087 milliards d'euros, en baisse de 1,3% sur une base organique. Le groupe a souligné que sa marge d'EBITDA avait progressé pour la première fois depuis 2007 à 41%.
Le chiffre d'affaires est, lui, ressorti à 7,561 milliards d'euros et la croissance organique à -1,5%.
Evoquant la crise financière, Franco Bernabè, le directeur général de Telecom Italia, a déclaré : «L'industrie des télécommunications n'a pas démontré de faiblesses particulières. Grâce en partie aux actions que nous avons initiées au début de l'année, Telecom Italia a été capable de finir la période avec des revenus et des marges en hausse, conformément à la tendance positive que nous avons constaté tout au long de 2008».
Avant d'ajouter : «Ces résultats nous permettent de confirmer les objectifs annuels que nous avons annoncé précédemment au marché.»
En août, Telecom Italia avait d- réviser en baisse ses objectifs 2008. Le groupe table désormais sur un chiffre d'affaires compris entre 30,4 et 30,5 milliards d'euro et sur une marge d'EBITDA d'environ 38%.
Telecom Italia, qui est l'opérateur historique européen le plus endetté, a précisé que sa dette financière nette avait reculé de 1,402 milliard d'euros à 35,77 milliards d'euros par rapport au 30 juin 2008. Le groupe a notamment bénéficié de la cession de Liberty Surf pour 757 millions d'euros. Liberty Surf opérait principalement des activités de fournisseur d'accès internet en France, commercialisées sous la marque Alice
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Tous les opérateurs n'ont pas souffert d'une dégradation de l'ENVIRONNEMENT en Europe. Ainsi, France Telecom a bénéficié d'une progression de 3% de son activité à taux de change constants en Europe occidentale, au cours des six premiers mois. Ses ventes se sont également bien comportées entre les mois d'avril et juin, contrairement à son concurrent Vodafone. Le groupe britannique a affiché un recul de ses ventes en Europe de 0,2% sur cette période. Ses performances ont été particulièrement mauvaises en Espagne où ses ventes ont reculé de 2,5% par rapport à la même période de 2007. Vodafone n'est pas le seul intervenant à souffrir du ralentissement économique européen. Le norvégien Telenor a subi un recul de 4,5% de son chiffre d'affaires dans le mobile au deuxième trimestre sur son marché domestique. Le belge Belgacom s'attend à une baisse de 2% de son chiffre d'affaires cette année. Quant au leader espagnol, Telefonica, il n'a enregistré qu'une croissance de 1,4% sur son marché domestique au cours du second trimestre. Sa présence en Amérique Latine, qui représente désormais 37,4% de son activité et dont les revenus ont bondi de 12,2%, lui a permis de compenser cette piètre performance.