Swisscom chute de 3,88% à 352,75 francs suisses après avoir publié un résultat opérationnel 9 mois inférieur aux attentes et averti que son objectif de chiffre d'affaires 2008 ne serait pas atteint. Sur ce dernier point, l'opérateur télécoms suisse a mis en cause l'évolution actuelle des changes. Sur les 9 premiers mois de l'année, tant la croissance que les résultats de Swisscom ont été soutenus par l'acquisition de l'opérateur italien Fastweb en 2008.
Sur 9 mois, le bénéfice net de Swisscom a enregistré un recul de 19,4% à 1,316 milliard de francs suisses en raison de produits exceptionnels l'année dernière et d'une provision de 126 millions liée à la résiliation anticipée de contrats de leasing au deuxième trimestre 2008. Le résultat d'exploitation (EBITDA) a augmenté de 10,4% à 3,615 milliards de francs suisse grâce principalement l'intégration de l'opérateur italien Fastwest acquis l'année dernière.
Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 12,4% à 9,085 milliard, également dopé par Fastweb. En Suisse, le nombre de clients mobiles a progressé de 390 000 à 5,3 millions car la commercialisation de l'iPhone à la mi-juillet a rencontré un vif succès. Plus de 100 000 appareils ont été vendus en l'espace de dix semaines.
En matière de perspectives, le groupe table toujours sur un résultat d'exploitation (EBITDA) de 4,8 milliards de francs suisses. En revanche, le chiffre d'affaires net escompté de 12,3 milliards ne devrait pas tout à fait être atteint, compte tenu de l'évolution actuelle des changes.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Tous les opérateurs n'ont pas souffert d'une dégradation de l'ENVIRONNEMENT en Europe. Ainsi, France Telecom a bénéficié d'une progression de 3% de son activité à taux de change constants en Europe occidentale, au cours des six premiers mois. Ses ventes se sont également bien comportées entre les mois d'avril et juin, contrairement à son concurrent Vodafone. Le groupe britannique a affiché un recul de ses ventes en Europe de 0,2% sur cette période. Ses performances ont été particulièrement mauvaises en Espagne où ses ventes ont reculé de 2,5% par rapport à la même période de 2007. Vodafone n'est pas le seul intervenant à souffrir du ralentissement économique européen. Le norvégien Telenor a subi un recul de 4,5% de son chiffre d'affaires dans le mobile au deuxième trimestre sur son marché domestique. Le belge Belgacom s'attend à une baisse de 2% de son chiffre d'affaires cette année. Quant au leader espagnol, Telefonica, il n'a enregistré qu'une croissance de 1,4% sur son marché domestique au cours du second trimestre. Sa présence en Amérique Latine, qui représente désormais 37,4% de son activité et dont les revenus ont bondi de 12,2%, lui a permis de compenser cette piètre performance.