Au cours des neuf premiers mois de l'exercice 2008, le chiffre d'affaires d'UCB a reculé d'environ 5%, par rapport à la même période de l'année précédente, principalement en raison de l'expiration du brevet Zyrtec aux tats-Unis en décembre 2007. Le groupe pharmaceutique belge a confirmé que son Ebbitda récurrent (résultat opérationnel avant amortissements, dépréciations, coûts de restructuration et autres revenus et charges), était en ligne avec les prévisions pour l'ensemble de l'année.
Pour l'ensemble de l'année 2008, le chiffre d'affaires devrait dépasser 3,3 milliards d'euros et la rentabilité sous-jacente d'UCB (Ebitda récurrent) devrait atteindre environ 720 millions d'euros. Le prévisions antérieures de résultat récurrent étaient de 650 millions euros.
Le résultat net sera clairement influencé par l'impact non récurrent de l'initiative Shape pour le redéploiement des ressources vers les activités stratégiques, a souligné le groupe.
UCB confirme ses prévisions financières pour 2009 avec un Ebitda récurrent qui devrait s'établir à au moins 650 millions d'euros, pour croître ensuite grâce à la croissance générée par le lancement de nouveaux produits. Le résultat net d'UCB pour 2009 pourrait toutefois également subir l'impact des effets non récurrents de l'initiative Shape.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
Selon une étude menée par le BIPE (Bureau d'informations et de prévisions économiques), le plan de réduction des dépenses de santé mis en place par les autorités publiques en France sur la période 2005-2007 a dépassé les objectifs : les économies de 2,75 milliards d'euros, réalisées notamment grâce aux génériques, aux baisses de prix, aux réductions de remboursements et à une gestion plus stricte des médicaments en milieu hospitalier, sont bien supérieures aux 2,2 milliards d'euros escomptés. Le BIPE estime que, sur la période 2008-2012, pour éviter un taux de croissance des dépenses de médicaments compris entre 8% et 10%, les pouvoirs publics seront tenus de poursuivre leur programme de restrictions. Cela passera en particulier par un développement des déremboursements. Après l'instauration des franchises médicales, plus de deux cents médicaments sont en libre accès dans les officines, depuis cet été, pour favoriser l'automédication des Français. D'après l'Association des laboratoires pour une automédication responsable (Afipa), le marché de l'automédication, qui comprend à la fois les médicaments non remboursables et remboursables disponibles sans ordonnance, s'est développé de 4,4% en 2007 pour atteindre 1,9 milliard d'euros.
Produits de base - Chimie
Les pétrochimistes européens sont confrontés à un ENVIRONNEMENT extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.