L'action BT Group s'affaisse de 19,28% à 114,70 pence après avoir perdu jusqu'à 40% à la suite de son profit warning. La performance de l'opérateur télécoms britannique au deuxième trimestre a été plombée par sa division Global Services, spécialisée dans les services pour les grandes entreprises, l'un de ses principaux axes de développement stratégiques. Le directeur général de BT Global Service, le français François Barrault, a démissionné. Il sera remplacé par le directeur financier Hanif Lalani.
«Pour le deuxième trimestre, nous nous attendons à publier un chiffre d'affaires supérieur aux attentes mais un Ebitda et un résultat par action légèrement inférieurs aux attentes», a commenté BT Group.
Le coupable : ses activités de services aux grandes entreprises regroupées dans la division BT Global Services, dont la croissance devrait être de 15%, tandis l'ebitda atteindra environ 120 millions de livres, soit significativement moins qu'attendu.
«La baisse de l'EBITDA est due à une réduction de coûts moins rapide que prévu et au déclin continu des marges des activités à forte valeur ajoutée au Royaume-Uni», a expliqué l'opérateur télécoms.
Les autres activités du groupe ont réalisé les résultats escomptés ou les ont dépassés.
Sur l'exercice, BT Global Services devrait afficher une marge d'EBITDA comprise entre 7% et 8%, ce qui devrait entraîner une légère baisse de l'EBITDA au niveau du groupe, a précisé la société. BT Group tablait auparavant sur un EBITDA en hausse.
«Nous reconnaissons que la performance de cette partie du groupe est insatisfaisante et nous sommes engagés à prendre des mesures décisives pour rectifier la situation», a déclaré Ian Livingston, directeur général de l'opérateur. Ian Livingston a précisé qu'il comptait accélérer la mise en oeuvre des mesures de réduction des coûts déjà décidées.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Tous les opérateurs n'ont pas souffert d'une dégradation de l'ENVIRONNEMENT en Europe. Ainsi, France Telecom a bénéficié d'une progression de 3% de son activité à taux de change constants en Europe occidentale, au cours des six premiers mois. Ses ventes se sont également bien comportées entre les mois d'avril et juin, contrairement à son concurrent Vodafone. Le groupe britannique a affiché un recul de ses ventes en Europe de 0,2% sur cette période. Ses performances ont été particulièrement mauvaises en Espagne où ses ventes ont reculé de 2,5% par rapport à la même période de 2007. Vodafone n'est pas le seul intervenant à souffrir du ralentissement économique européen. Le norvégien Telenor a subi un recul de 4,5% de son chiffre d'affaires dans le mobile au deuxième trimestre sur son marché domestique. Le belge Belgacom s'attend à une baisse de 2% de son chiffre d'affaires cette année. Quant au leader espagnol, Telefonica, il n'a enregistré qu'une croissance de 1,4% sur son marché domestique au cours du second trimestre. Sa présence en Amérique Latine, qui représente désormais 37,4% de son activité et dont les revenus ont bondi de 12,2%, lui a permis de compenser cette piètre performance.