GlaxoSmithKline progresse cet après-midi de 2,13% à 1152 pence, porté par des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Immunisé contre la crise, "le ralentissement économique n'a pas d'impact perceptible sur la pharmacie, a déclaré Andrew Witty, directeur général du groupe. GSK se montre toutefois prudent en maintenant ses prévisions pour l'année complète. Glaxo a également confirmé la poursuite de ses restructurations et de sa diversification. Ces résultats, après ceux de Novartis et Roche, confirment la robustesse de la pharma européenne dans un ENVIRONNEMENT de plus en plus dégradé.
GlaxoSmithKline a donc dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le profit a cependant chuté de 21,3% à 1,03 milliard de livres (1,69 milliard de dollars), ou 20 pence par action. Hors éléments exceptionnels, et notamment hors coûts de restructuration, le bénéfice ressort à 25,2 pence, en hausse de 6%. Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur un BPA de 24,1 pence. Le chiffre d'affaires a progressé de 7% à 5,88 milliards de livres.
"Le seul point négatif, mais ce n'est pas une surprise, est la confirmation des perspectives", a commenté un analyste de Charles Stanley & Co à Bloomberg. L'expert s'est dit "très content" de l'augmentation de 14 cents du dividende annoncé par le groupe et de l'interruption l'an prochain du programme de rachat d'actions.
Pour le reste de l'année, le laboratoire basé à Londres a confirmé les prévisions prudentes énoncées en février dernier d'un déclin de son bénéfice par action hors éléments exceptionnels de l'ordre du milieu de la fourchette à un chiffre.
GlaxoSmithKline entend diversifier ses activités et réduire ses risques en se développant dans des secteurs non-pharmaceutiques comme l'assurance-santé ou les médicaments plus vieux et bon marché destinés aux marchés émergents.
En parallèle, Glaxo, à l'instar de ses concurrents européens et américains cherche à réduire ses coûts pour augmenter sa rentabilité mise à mal par les génériques. Début octobre, il avait annoncé son intention de supprimer jusqu'à 850 postes dans la recherche et développement en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Cette réduction, équivalente à 6% des effectifs totaux de R&D du groupe, s'ajoutait aux 350 suppressions d'emplois annoncées en juin.
(P-J.L)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
Selon une étude menée par le BIPE (Bureau d'informations et de prévisions économiques), le plan de réduction des dépenses de santé mis en place par les autorités publiques en France sur la période 2005-2007 a dépassé les objectifs : les économies de 2,75 milliards d'euros, réalisées notamment grâce aux génériques, aux baisses de prix, aux réductions de remboursements et à une gestion plus stricte des médicaments en milieu hospitalier, sont bien supérieures aux 2,2 milliards d'euros escomptés. Le BIPE estime que, sur la période 2008-2012, pour éviter un taux de croissance des dépenses de médicaments compris entre 8% et 10%, les pouvoirs publics seront tenus de poursuivre leur programme de restrictions. Cela passera en particulier par un développement des déremboursements. Après l'instauration des franchises médicales, plus de deux cents médicaments sont en libre accès dans les officines, depuis cet été, pour favoriser l'automédication des Français. D'après l'Association des laboratoires pour une automédication responsable (Afipa), le marché de l'automédication, qui comprend à la fois les médicaments non remboursables et remboursables disponibles sans ordonnance, s'est développé de 4,4% en 2007 pour atteindre 1,9 milliard d'euros.