Ericsson (+ 2,30% à 48,90 couronnes suédoises) est bien orienté comme les autres équipementiers télécoms européens, même si leur hausse s'est amoindrie par rapport à ce matin. Après Nokia hier, Sony-Ericsson, la co-entreprise entre le suédois et le japonais dans les téléphones portables, a publié ses résultats du troisième trimestre. Sony-Ericsson s'est relativement bien sorti de conditions de marché difficiles. Le secteur est marqué par une concurrence de plus en plus intense et par un ralentissement de la croissance des ventes dans un contexte de ralentissement économique.
Au troisième trimestre, le groupe a essuyé une perte nette de 25 millions d'euros contre un bénéfice de 267 millions d'euros un an plus tôt. La perte avant impôt est ressortie à 23 millions d'euros, ce qui est inférieur au consensus Reuters d'une perte de 72 millions.
«Comme annoncé auparavant, notre objectif est toujours de réduire NOS dépenses opérationnelles de 300 millions d'euros par an d'ici la fin du deuxième trimestre 2009, avec un plein effet attendu au deuxième semestre 2009», a déclaré le président de Sony-Ericsson, Dick Komiyama. «Ces plans évoluent en ligne avec nos anticipations», a ajouté le patron du groupe.
Le groupe table sur une croissance d'environ 10% du marché des téléphones portables en 2008, avec un prix de vente moyen qui devrait continuer de reculer. «La vaste majorité de cette croissance devrait provenir des marchés émergents dominés par les téléphones à bas prix», a précisé le groupe.
Jeudi, Nokia avait publié des résultats inférieurs aux attentes, mais avait rassuré les investisseurs en continuant de prévoir une croissance des ventes mondiales en volume de 10% cette année. Le même jour, le bureau d'études Gartner avait lui révisé en baisse sa prévision de croissance de 10% à 8%.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Gartner considère que le recul du prix de vente moyen des mobiles va se généraliser sur le plan mondial pour 2008. C'est pourquoi, si les volumes devraient croître de 11% cette année, la progression en valeur du marché devrait se limiter à 9%. Dans cet ENVIRONNEMENT extrêmement concurrentiel, le développement de l'offre dans les services est la stratégie adoptée par certains pour dynamiser leur activité. Ainsi, face au ralentissement des ventes de modèles milieu ou haut de gamme, son domaine de prédilection, Sony Ericsson mène une offensive dans la musique, tel son concurrent Nokia (avec le portail Ovi). Le groupe devrait signer un accord avec la première major, Universal Music, pour avoir accès à son catalogue. Un peu auparavant, le fabricant avait annoncé la commercialisation d'une nouvelle plate-forme (PlayNow Arena) proposant de la musique, des jeux, et de la vidéo accessibles depuis ses mobiles.