Les valeurs financières ont une fois de plus été attaquées violemment sur le marché parisien hier, tirées à la baisse par un contexte sectoriel morose. Après une ouverture à 9,80 euros, pratiquement à l'équilibre, le cours de Dexia a plongé de plus de 20% dans les premiers échanges, avant de se redresser légèrement. Cette chute s'explique par la publication d'un article dans «Le Figaro» de lundi. La banque franco-belge pourrait annoncer «très rapidement» une augmentation de capital, selon les informations du quotidien.
L'opération viserait à reconstituer les fonds propres de la banque et à rassurer les marchés. Le cours a fait l'objet d'un léger rebond en milieu d'après-midi, après les déclarations des gouvernements belge et français, qui ont manifesté leur soutien à l'établissement. Le titre a ensuite de nouveau cédé du terrain avant de clôturer à 7,20 euros, en recul de 28,50%. Au cours de la séance, Dexia a touché 6,67 euros, un nouveau plancher.
De son côté, Natixis termine la séance en recul de 13,73% à 2,20 euros, après avoir également touché de nouveaux plus bas, à 1,75 euro. Entraîné à la baisse dans le sillage de Dexia, le cours a légèrement rebondi dans les derniers échanges à la suite d'un communiqué des deux principaux actionnaires, Banques Populaires et Caisses d'Epargne. «Compte tenu des circonstances de marché exceptionnelles et de la crise de confiance affectant la plupart des établissements bancaires, dont Natixis malgré le succès de son augmentation de capital, la Banque fédérale des Banques populaires et la Caisse nationale des Caisses d'épargne souhaitent réaffirmer leur pleine et entière confiance dans les perspectives de Natixis en procédant, le cas échéant, à des acquisitions conjointes de titres Natixis sur le marché», peut-on lire dans un communiqué.
Les difficultés de Bradford & Bingley, de Fortis, de Dexia, ou encore de l'allemand Hypo Real ont également pesé sur les cours de Crédit Agricole et Société Générale, dont les titres ont fondu respectivement de 9,72% à 13 euros et de 6,40% à 60,87 euros.
Enfin, BNP Paribas a cédé 4% sur la séance à 65,53 euros, après avoir été écartée du dossier Fortis malgré sa tentative de rachat, les autorités du Benelux ayant préféré opter pour une nationalisation. Il s'agit de l'unique valeur bancaire à avoir surperformé le CAC 40, qui a perdu 5,04% sur la séance.