Imperial Tobacco s'offre 3,13% à 1813 pence, après avoir rassuré les investisseurs quant à sa résistance dans un contexte de ralentissement économique. "En temps de récession, arrêter de fumer est la dernière chose que les gens font", a fait remarquer sans hésitation Gareth Davis, le directeur général du quatrième fabricant mondial de cigarettes. Lors d'un point sur l'activité, le dirigeant du cigarettier britannique a souligné que les ventes étaient conformes à ses prévisions.
L'endettement lié au rachat d'Altadis pour 12,6 milliards d'euros en février dernier était un autre motif d'inquiétude. Là encore, Imperial Tobacco a mis un terme aux préoccupations des analystes en indiquant que le refinancement de l'acquisition du franco-espagnol était presque achevé et que l'intégration était en bonne voie.
Le fabricant des cigarettes Lamber & Butler et West a en effet récupéré 1,2 milliard de livres sterling en deux fois, via la vente d'obligations. Altadis lui a permis de s'offrir les célèbres marques Gauloises, Gitanes et Fortuna. Imperial Tobacco avait lancé en mai une augmentation de capital de 4,9 milliards de livres.
En juin, le groupe britannique avait annoncé son intention de supprimer 2 440 emplois, pour la plupart en France et en Espagne. Objectif: économiser 300 millions d'euros par an d'ici septembre 2010 et 400 millions d'ici septembre 2012.
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
L'ocde et la FAO ont, toutes deux, établi des projections qui tablent sur une hausse du prix des matières premières agricoles dans les 10 années à venir, par rapport à la décennie précédente. Ainsi les augmentations prévues sont de 20% pour la viande bovine et porcine, 30% pour le sucre, 40% à 60% pour le blé, le maîs et le lait en poudre, plus de 60% pour le beurre et les oléagineux et plus de 80% pour les huiles végétales. Le fait nouveau est qu'auparavant, les flambées de cours étaient dues à des événements ponctuels, comme une baisse des rendements provoquée par une sécheresse. Aujourd'hui des facteurs structurels entrent en jeu : les cours élevés du pétrole qui surenchérissent les coûts de production, la croissance démographique, et la modification des pratiques alimentaires avec une consommation accrue de viande dans les pays émergents, se combinent avec la demande de grains pour les agrocarburants.