Bonduelle et Coopagri ont décidé la mise en commun de leurs activités de légumes surgelés aux
marques de distributeurs dans l'Union Européenne. "Le nouvel ensemble ainsi constitué, et détenu, compte tenu des apports respectifs à 63 % par Coopagri et à 37 % par Bonduelle, représentera un volume de 150 000 tonnes de légumes surgelés dans l'Union Européenne pour un chiffre d'affaires de 160 millions d'euros réalisés principalement en Espagne et en France", précise le communiqué.
Par ailleurs, Bonduelle a annoncé l'acquisition à 100% de La Corbeille, un conserveur belge indépendant spécialisé dans la production de légumes en boîtes et en bocaux. Créée en 1899, La Corbeille dont le siège est basé à Westmeerbeek près d'Anvers, réalise un chiffre d'affaires de 67millions d'euros et emploie 272 salariés dans 3 sites (Westmeerbeek, Rijkevorsel et Stabroek situés en Flandre belge) qui produisent 100 000 tonnes de conserves.
L'acquisition devrait être complétée au courant de l'automne 2008.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Bonduelle est spécialisé dans la production et la commercialisation de légumes transformés destinés à la distribution grand public, à la restauration et à l'industrie. Le groupe est présent sur le marché de la conserve, du surgelé et du frais transformé. L'activité historique de conserve dans laquelle le groupe occupe le premier rang européen représente aujourd'hui près de 50 % des ventes. Bonduelle est également numéro deux européen du surgelé. Enfin, l'activité produits frais (salades traiteurs, salades prêtes à l'emploi et légumes cuisinés), en plein développement, représente plus du quart du chiffre d'affaires. Un peu plus de 50 % des ventes sont réalisées hors de France, essentiellement en Europe. En 2007, le groupe a finalisé le rachat du leader canadien des légumes en conserve et surgelés Aliments Carrière, se procurant ainsi une base de premier plan en Amérique du Nord. Bonduelle a mis en place un positionnement original, puisque c'est le seul groupe agro-alimentaire multi-technologies spécialisé sur un produit unique, le légume.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
- Bonduelle bénéficie de la notoriété de sa marque.
- Le groupe poursuit son développement dans le frais, segment de marché le plus dynamique.
- A l'avenir, Bonduelle mise, pour améliorer sa croissance, sur la zone non euro et notamment les pays de l'Est.
- La transparence de la communication financière est un atout.
Les points faibles de la valeur
- La conserve est une activité rentable mais mature. C'est pour cette raison que le groupe se diversifie dans le frais ou le traiteur.
- Dans les surgelés, le groupe doit faire face à une pression concurrentielle accrue de la part des produits discount mais aussi des autres marques reconnues.
-Les matières premières agricoles évoluent dans un contexte fortement inflationniste.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- Le titre présente un caractère défensif, dans la mesure où il n'est pas affecté par le ralentissement de la consommation. En effet, le groupe est positionné sur les produits alimentaires. Or, même en période de crise, les besoins de base des consommateurs demeurent. Il faut toutefois surveiller la tendance forte des consommateurs à se porter sur les marques de distributeurs.
- Compte tenu de son activité, Bonduelle est sensible au climat, qui influence les récoltes et la consommation de légumes.
-La hausse du prix des matières premières a un impact sur les résultats du groupe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
L'ocde et la FAO ont, toutes deux, établi des projections qui tablent sur une hausse du prix des matières premières agricoles dans les 10 années à venir, par rapport à la décennie précédente. Ainsi les augmentations prévues sont de 20% pour la viande bovine et porcine, 30% pour le sucre, 40% à 60% pour le blé, le maîs et le lait en poudre, plus de 60% pour le beurre et les oléagineux et plus de 80% pour les huiles végétales. Le fait nouveau est qu'auparavant, les flambées de cours étaient dues à des événements ponctuels, comme une baisse des rendements provoquée par une sécheresse. Aujourd'hui des facteurs structurels entrent en jeu : les cours élevés du pétrole qui surenchérissent les coûts de production, la croissance démographique, et la modification des pratiques alimentaires avec une consommation accrue de viande dans les pays émergents, se combinent avec la demande de grains pour les agrocarburants.