Akka Technologies a relevé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice, tablant désormais sur un chiffre d'affaires qui devrait dépasser les 380 millions d'euros et sur une croissance organique supérieure à 13% contre un précédent objectif de 10%. Akka Technologies attend par ailleurs une marge opérationelle proche de celle constatée au premier semestre, soit aux alentours de 7,7%. Et pour cause : au premier semestre, le bénéfice opérationnel a quasiment doublé, avec une hausse de 97% à 15,1 millions d'euros.
La marge ressort à 7,74% contre 7,52% un an plus tôt, tandis que le résultat opérationnel courant bondit de 113% à 13,3 millions d'euros. Le profit net, de son côté, s'établit à 7,2 millions d'euros, soit un mieux de 85%.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Ces derniers mois les groupes d'intérim ont été malmenés en bourse en dépit de nombreux atouts. Ils ont enregistré d'excellentes performances l'an passé : les profits des cinq plus gros acteurs du marché ont bondi de 20%. De plus, ils se sont diversifiés géographiquement de façon à réduire la part des pays matures dans leur activité. Ainsi la part des revenus de Randstad réalisée aux Etats-Unis a baissé de 23% à environ 10% entre 2002 et 2007. De même, Manpower tire 38% de ses revenus de pays à faible taux de pénétration du travail temporaire. A cette stratégie se sont ajoutées de nouvelles sources de revenus, complétant ceux de l'intérim au sens strict du terme. Les intervenants ont étendu leurs gammes de services, à travers le placement de personnel permanent. Ce mouvement a été autorisé, il y a trois ans, par la loi Borloo, qui a ouvert le marché du recrutement de personnel permanent aux sociétés d'intérim. Cette activité, qui ne constitue que 2 à 3% des ventes totales de groupes comme Adecco ou Randstad, a l'énorme avantage de générer entre 10 à 12% de leur marge brute. En dépit de tous ces éléments, les investisseurs sont méfiants sur les perspectives de ces groupes. La crise des crédits hypothécaires américains a assombri les perspectives de l'économie mondiale. Les acteurs des ressources humaines sont impactés en premier lieu car quand la conjoncture est difficile les entreprises recourent moins à l'intérim pour limiter leurs coûts.