BG Group a annoncé mardi l'abandon de sa tentative de rachat de l'australien Origin Energy après le rapprochement annoncé lundi entre ce dernier et l'américain ConocoPhillips. Le producteur britannique de gaz ne souhaite pas augmenter son OPA de 15,50 dollars australien par action, qui s'achève le 26 septembre. L'offre de BG formulée en mai dernier valorisait son homologue australien 13,8 milliards de dollars australiens (13,1 milliards de dollars). Le conseil d'administration d'Origin Energy s'était toujours montré hostile à la proposition de BG Group.
Lundi, le groupe pétrolier américain ConocoPhillips s'est dit prêt acquérir 50% des actifs gaziers d'Origin Energy pour 9,6 milliards de dollars australiens (7,95 milliards de dollars ) dans le cadre d'une coentreprise destinée à exploiter ses gisements de gaz méthane piégé dans des couches de charbon.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
Depuis cinq ans, de nouveaux grands consommateurs comme le Moyen-Orient et la Chine sont apparus avec une demande qui croît d'autant plus vite qu'ils subventionnent leurs prix domestiques. A côté de cette demande tendue, l'IAE (Agence internationale de l'énergie) souligne l'existence de plusieurs éléments négatifs pour l'offre de pétrole à venir. L'IAE considère, en effet, que la production des pays non membres de l'Opep devrait augmenter moins que prévu cette année, en s'accroissant seulement de 455000 barils quotidiens par rapport à l'an passé alors que l'agence tablait précédemment sur une progression de 680000 barils. Cela s'explique par des performances décevantes des champs pétrolifères de la mer du Nord, du Mexique et de certains gisements aux Etats-Unis. C'est pourquoi l'Opep, qui assure déjà près de 40% de l'approvisionnement mondial, sera sollicité.