Renault présente mardi en comité central d'entreprise (CCE) son "projet de départs volontaires", dont l'objectif est fixé à 3.000 emplois en France, auxquels devraient s'ajouter un millier de départs à Sandouville (Seine Maritime), a-t-on appris de source syndicale lundi.
Par ailleurs, une autre annonce portant sur "1.000 départs volontaires supplémentaires dont 800 en France, dans un certain nombre de filiales" devrait être faite "le 18 septembre, lors d'une réunion du bureau du comité de groupe européen", a indiqué une source syndicale à l'AFP.
Au total, le plan de réduction des effectifs, initalement annoncé le 24 juillet, concerne ainsi 5.000 personnes.
"Concernant ce millier de départ en plus, la direction va convoquer un bureau restreint sur l'Europe de l'Ouest composé de Français, Slovènes, Espagnols, Portugais, Allemands, Anglais, et Belges", a ajouté la source syndicale.
Selon cette source, des plans de départs volontaires seront présentés aux salariés de la Sovab à Batilly (Meurthe-et-Moselle), de Maubeuge Construction Automobile (Nord-Pas-de-Calais) qui produit la Kangoo, de la Société des Transmissions Automatiques (STA) à Ruitz (Pas-de-Calais), de la Française de Mécanique à Douvrin (Pas-de-Calais), de RCI Banque, la financière du groupe Renault (Boulogne Billancourt), ou encore de la Diac à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis).
Le 24 juillet, Renault avait annoncé un sévère plan d'économies comportant la suppression de 5.000 emplois en Europe en insistant sur la dégradation de la situation économique.
Le 1er septembre, une porte-parole de Renault avait indiqué à l'AFP que "des filiales de Renault" allaient "faire l'objet d'autres mesures qui seront présentées courant septembre au comité de Groupe Renault" et qui pourraient concerner encore "un millier de personnes en France et en Europe". Mais elle n'avait pas à l'époque donné la ventilation entre les pays concernés.
Pour le plan concernant les 3.000 départs volontaires, qui sera présenté mardi en CCE, les départs qui portent sur des postes "de structure" (hors production) pourront prendre la forme d'un "projet professionnel ou personnel, départ en retraite, congé de reclassement ou retour au pays pour les salariés de nationalité étrangère", avait indiqué la direction.
Les candidats au départ bénéficieront d'un accompagnement individuel et de dispositifs d'incitations financières, "avec un maximum de 24 mois de salaire, mais des améliorations pourraient être données entre septembre et octobre", a pour sa part signalé la source syndicale.
Selon lui, "ce plan d'ajustement des effectifs" va être "mis en oeuvre le plus vite possible", et les salariés intéressés devraient avoir "jusqu'au 30 avril 2009 pour se porter volontaires".
"Si la conjoncture défavorable continuait, il pourrait y avoir à l'usine de Flins (Yvelines) un plan similaire à celui de Sandouville", avait par ailleurs averti la direction de Renault le 1er septembre.