Trois syndicats de Calyon, la banque d'investissement du Crédit Agricole, implantée à La Défense (Hauts-de-Seine), ont exprimé lundi leur inquiétude face à la possible annonce de "1.200 suppressions de postes" sur 13.000 salariés, parue lundi dans divers médias.
Selon la CGT et FO, les salariés de l'entreprises apprennent les "informations par la presse", et c'est environ "10% des effectifs qui pourraient être concernés par ces suppressions de postes", a souligné FO.
D'après le syndicat majoritaire, le SNB/CFE-CGC, "l'international sera probablement plus touché que la France" par ces suppressions de postes car "c'est plus facile de licencier des gens en Angleterre et à New York qu'en France où ça pose beaucoup plus de problèmes parce qu'on est obligé de faire un plan social".
Selon FO, "les syndicats n'ont pas été contactés sur la mise en place d'un plan social, et nous n'avons aucune idée dans quelles proportions la France sera touchée".
"Nous n'avons rien de concret sur les secteurs qui seront concernés, mais ça va être situé vers les marchés qui performent moins, ça va être localisé", a poursuivi FO.
"Les traders ont des rémunérations variables importantes, qui sont fondamentales pour eux, de plus de 50%", a précisé FO, "chez eux, c'est donc un autre levier, et si vous jouez avec ça, ça peut les faire partir plus vite. D'ailleurs, certains sont déjà partis".
"Aujourd'hui, la direction est plutôt sur des départs volontaires, mais ça ne suffira pas, et nous, on ne tolérera pas des pressions hors du commun pour que les gens s'en aillent, nous on préfère un plan social avec des licenciements", a ajouté FO.
Sur les échéances de ce possible plan de suppressions d'emplois, le SNB/CFE-CGC a fait référence à ce que le directeur général de Calyon, Patrick Valroff, avait déclaré en juillet: "Il nous avait dit qu'il souhaitait faire vite, dès l'automne, pour que tout soit terminé d'ici la fin de l'année".
principal FOYER de perte du groupe Crédit Agricole, Calyon doit présenter mercredi à 8H00 un plan de redressement lors d'un comité d'entreprise, "une réunion d'information et non une consultation", a insisté FO.