Nokia décroche de 11,21% à 13,94 euros après avoir averti qu'il ne parviendrait pas à maintenir sa part de marché dans les téléphones portables au troisième trimestre comme il l'anticipait jusqu'à présent. Celle-ci devrait reculer par rapport au deuxième trimestre. Le plus important fabricant mondial de téléphones mobiles a mis en cause la pression accrue sur les prix, la compétition dans l'ensemble du marché, dont l'entrée de gamme, ainsi que l'impact temporaire d'une montée en puissance plus lente que prévu d'un produit de milieu de gamme.
«La stratégie de Nokia est de conquérir des parts de marché seulement si la société estime que cela sera rentable sur le long terme. Nokia n'a pas participé d'une façon globale aux récentes actions agressives sur les prix car il considère que l'impact négatif sur la rentabilité l'emportera sur les bénéfices retirés à court terme au niveau des ventes», a expliqué le groupe finlandais.
Au deuxième trimestre, Nokia a conforté sa place de premier fabricant mondial de téléphones portables, avec une part de marché de 39,5%, contre 36,7%, un an plus tôt, selon le bureau d'études Gartner. Le Finlandais a produit plus de 120,4 millions d'appareils et s'est distingué dans les produits très bon marché. Le numéro deux mondial, Samsung, a creusé l'écart avec l'Américain Motorola. Le Coréen a vu sa part de marché progresser à 15,2% contre 13,3%, au deuxième trimestre 2007. Motorola a vu la sienne chuter à 10%, contre 14,5%, l'année dernière à la même époque.
En revanche, l'équipementier télécoms a maintenu sa prévision d'une progression de sa part de marché sur l'ensemble de l'année 2008. Nokia a également réitéré son anticipation d'une augmentation en volume d'au moins 10% du marché mondial des téléphones portables à environ 1,14 milliard d'unités. Il prévoit cependant que le marché sera négativement impacté par la baisse de la confiance des consommateurs dans plusieurs régions.
(C.J)
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Les ventes mondiales de téléphones mobiles ont continué d'enregistrer une croissance à deux chiffres (13,6%) au premier trimestre 2008, à 294,3 millions d'unités. Néanmoins des disparités apparaissent selon les régions. Ainsi, le cabinet Gartner souligne le recul de 16,4%, sur un an, des ventes en Europe de l'Ouest. Cette baisse serait liée au ralentissement économique de cette zone, auquel s'ajoute la maturité de la région en termes d'équipement mobile. Par contre la croissance dans les pays émergents ne se dément pas : en Asie-Pacifique, les ventes ont bondi de 26,6% sur un an, tandis qu'elles sont en hausse de 25,8% dans les pays d'Europe de l'Est. Parmi les fabricants, le Finlandais Nokia a consolidé sensiblement sa place de leader sur le premier trimestre, laissant loin derrière lui ses concurrents. Sa part de marché s'élève fin mars à 39,1% contre 35,5% un an plus tôt (avec 115,2 millions d'appareils vendus). Le Sud-coréen Samsung est le numéro 2 du marché avec 42,4 millions de téléphones. Motorola a conservé la troisième place mais sa part de marché chute de plus de 8 points à 10,2%. Sony Ericsson a subi également une baisse de sa part de marché et a cédé sa place de numéro quatre au Sud-coréen LG, dont la part de marché a progressé de 1,8 point.