Séché Environnement a bondi de 15,06% à 68 euros hier, porté par des résultats solides et la confirmation des objectifs de chiffre d'affaires et marge opérationnelle courante. Au premier semestre, le spécialiste de la valorisation et du traitement de déchets a réalisé un résultat net part du groupe de 12,9 millions d'euros soit près du double du niveau de l'an passé (6,6 millions d'euros en données pro forma). Le groupe a souligné "la poursuite de ses excellentes performances opérationnelles en extériorisant des indicateurs de rentabilité à un niveau élevé au 30 juin 2008".
Ainsi, le résultat opérationnel courant (ROC) a progressé de 9,4% à 30,2 millions d'euros pour atteindre 16,3% du chiffre d'affaires consolidé.
Séché Environnement a rappelé qu'il bénéficiait "des solides fondamentaux de ses marchés à fortes barrières à l'entrée et à haute valeur ajoutée". "Soutenus par des réglementations toujours plus contraignantes, ces marchés demeurent caractérisés par un déséquilibre durable entre besoins croissants des clientèles et réduction de l'offre pérenne de traitement", a ajouté le spécialiste du recyclage.
"Après un point bas atteint en mi-année, la croissance devrait renouer dans les prochains mois avec un rythme plus soutenu permettant à Séché Environnement de tendre vers son objectif initial d'une croissance proche de +7% de son chiffre d'affaires pour l'exercice 2008".
Le groupe a confirmé également son objectif de marge opérationnelle, avec un ROC autour de 18% du chiffre d'affaires.
Sur le moyen terme, Séché Environnement a réaffirmé son ambition d'atteindre un objectif de croissance moyenne de l'ordre de 7% par an accompagnée d'une poursuite de sa montée en rentabilité, avec un objectif de ROC autour de 20% du chiffre d'affaires à l'HORIZON 2010.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Séché Environnement est l'un des principaux acteurs du marché du traitement et du stockage de tous les types de déchets (hors radioactifs), qu'ils soient issus de l'industrie ou des collectivités locales. Il est implanté sur l'ensemble du territoire. En 2007, le groupe a acquis Saur, numéro trois de l'eau en France à travers un consortium comprenant la Caisse des Dépôts (47%) et Axa (20%).
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur :
- Les synergies entre Saur et Séché Environnement.
- Le potentiel de croissance de Saur : la gestion de l'eau fonctionne encore en régie dans 40 % des collectivités locales en France.
- Une entreprise dirigée par son fondateur, Joêl Séché et dont l'actionnariat est stable.
- Le groupe dégage une forte rentabilité grâce à des fondamentaux solides.
- Les barrières à l'entrée sont fortes.
Les points faibles de la valeur :
- La taille du groupe. Séché affronte ses deux rivaux, Veolia Environnement et Suez Environnement dans les appels d'offres. Ces deux groupes possèdent par ailleurs une incontestable longueur d'avance à l'international.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- Dans les métiers de Séché, la croissance se construit sur plusieurs années en fonction des contrats signés en France et en Europe avec d'importants investissements à la clé.
- Le groupe est exposé aux législations en matière de respect environnemental, dont un durcissement est parfois synonyme de coûts supplémentaires.
- Le secteur est cependant fondamentalement soutenu par le durcissement de la réglementation qui oblige la clientèle de Séché à s'adapter sans cesse.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.