Au premier semestre 2008, le chiffre d'affaires d'Ipsos s'est élevé à 462,8 millions d'euros en progression de 4,5% par rapport à la même période de l'exercice précédent. La croissance organique s'est établie à 8,4%, précise le groupe. Les effets de change ont contribué de façon défavorable pour 7%. L'inclusion dans le périmètre de consolidation des sociétés acquises depuis le 1er juillet 2007, y compris Monroe Mendelsohn aux tats-Unis depuis le 1er avril 2008, a augmenté le chiffre d'affaires publié de 3,1%.
Le résultat net ajusté, part du groupe est en amélioration de 12,3% à 26,1 millions d'euros. Le bénéfice net par action ajusté s'établit à 0,81 euro sur le semestre.
Ipsos affirme qu'il « est en mesure de réaliser pleinement ses objectifs pour 2008 ». Le taux de croissance organique, les succès dans l'intégration des sociétés nouvellement acquises, la rigueur opérationnelle et la poursuite de l'effort pour une meilleure différentiation des services proposés à la clientèle mondiale et locale, sont autant de facteurs positifs qui soutiennent et soutiendront l'amélioration de la marge opérationnelle, affirme le groupe.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Fondé en 1975, Ipsos est spécialisé dans les études par enquêtes. Le groupe se situe aujourd'hui au troisième rang mondial de son marché, avec des implantations dans une cinquantaine de pays. Ipsos mène une politique de croissance externe afin d'étendre géographiquement son réseau, être puissant dans les pays clés et renforcer ses expertises. Son chiffre d'affaires se répartit entre cinq métiers : les études marketing (près de la moitié du chiffre d'affaires), les études publicitaires (22% du CA), les études médias (7% du CA), les études de satisfaction de clientèle (10% du CA) et enfin les sondages d'opinion et la recherche sociale (12% du CA).
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
- Le dossier comporte une dimension spéculative. Les fondateurs d'Ipsos sont "prêts à discuter d'un rachat".
- Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management.
- Ipsos est une société sécurisante pour les investisseurs, en raison de sa résistance aux évolutions de la conjoncture publicitaire.
- Le groupe compte parmi ses clients de grands " consommateurs " d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie.
- Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie).
Les points faibles de la valeur
- Le groupe, qui réalise plus de 50 % de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 44 % en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar.
- L'intégration des acquisitions et le renforcement des équipes pèsent à court terme sur la marge.
- Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique.
- Par ailleurs, un mouvement de concentration dans ce secteur très atomisé pourrait conférer au titre un intérêt spéculatif dans la mesure où le flottant du groupe dépasse les 50 %.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Publicité
Le marché publicitaire français, très sensible à la conjoncture, subit la morosité ambiante. Quand les annonceurs ne gèlent pas leurs investissements, ils choisissent de les réduire. Selon MPG, la filiale médias d'Havas, au deuxième trimestre, le marché publicitaire français ne devrait afficher qu'une hausse limitée à 0,3%, soit trois fois moins que sur les trois premiers mois de l'année. La télévision, jusque-là moteur traditionnel du marché publicitaire, donne des signes tangibles de faiblesse. ZenithOptimedia, l'agence médias du groupe Publicis, a revu à la baisse (à 3,8% au lieu de 4,4%) son estimation de croissance pour 2008 sur les marchés publicitaires européen et nord-américain En revanche, la prévision de croissance est légèrement relevée pour le reste du monde (de 10,9% à 11,1%). L'agence table globalement sur une croissance mondiale de 6,7% supérieure aux 5% de moyenne des dix dernières années.