Le spécialiste de la protection individuelle annoncera aujourd'hui ses résultats semestriels 2008 après Bourse. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires consolidé sur le premier trimestre 2008 de 186,7 millions d'euros, en hausse de 4,9%. La contribution de Nacre s'est élevée à près de 15 millions d'euros de chiffre d'affaires, conduisant à une croissance organique de 2,9% sur le trimestre.
"La croissance est venue de toutes les zones géographiques, en ligne avec les prévisions de croissance pour l'année", a indiqué le groupe. "L'année 2008 a démarré à un bon rythme : cela illustre la capacité du groupe à s'adapter à l'ENVIRONNEMENT économique actuel", a déclaré Henri-Dominique Petit, Président-Directeur Général de Sperian Protection.
Le groupe a confirmé ses objectifs annuels de marge (entre 14,5% et 14,9%) et de croissance du chiffre d'affaires à taux de change constant de l'ordre de 6,5%.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Leader mondial des équipements de protection individuelle (EPI), Sperian Protection (ex Bacou-Dalloz), est né en novembre 2001 de la fusion des sociétés Bacou et Christian Dalloz. Assurant lui-même la conception et la fabrication de ses produits, le groupe propose une offre complète pour la sécurité de l'homme au travail : la protection de la tête, l'antichute et la protection du corps (gants, vêtements, chaussures). Il est ainsi numéro un mondial de la protection oculaire, de la protection antichute, le numéro deux mondial de la protection auditive et le numéro trois mondial du gant à usage industriel.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
- Le groupe est engagé dans une politique de réduction de sa dette et de son besoin en fonds de roulement, afin de renforcer sa solidité financière et de renouer avec la croissance externe.
- Sperian Protection profite des peurs croissantes en matière d'hygiène et de sécurité.
-Le groupe a développé et relancé des segments nouveaux (gants protecteurs aux Etats-Unis, par exemple) et a continué d'innover dans les segments déjà dynamiques, comme l'antichute.
- Les efforts concernant l'innovation et la rationalisation du portefeuille de marques peuvent permettre à Sperian de surperformer son marché.
Les points faibles de la valeur
- Sperian Protection pâtit de l'augmentation des coûts de transport (qui absorbent 4 % de son chiffre d'affaires) et de certaines matières premières, dans le sillage du prix du pétrole.
-Le groupe est confronté à la concurrence chinoise sur le bas et le milieu de gamme, pour un quart de son activité.
- Les performances du groupe sont sensibles à la faiblesse du dollar, puisque les Etats-Unis représentent 45% des ventes.
-Sperian Protection s'est vu infliger en septembre 2007 une amende de 15 millions de dollars après avoir perdu un procès intenté par la famille d'un pompier aux Etats-Unis. Le groupe a fait appel, mais au-delà de l'aspect financier, son image pourrait être affectée.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- Sperian Protection évolue sur un marché cyclique, qui dépend de la conjoncture économique et du niveau du taux de chômage, dans la mesure où les augmentations d'effectifs dans les entreprises lui sont favorables. Ainsi, les principaux marchés du groupe, l'industrie, le BTP et les télécommunications sont à suivre.
- Le secteur des équipements de protection individuelle est très morcelé. En tant que leader mondial, Sperian Protection contrôle moins de 10% d'un marché sur lequel des regroupements sont à prévoir.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
Le Fonds monétaire international (FMI) a publié des prévisions pessimistes sur la croissance européenne, au cours des deux prochaines années. Considérant que des risques élevés pèsent sur les perspectives de croissance en Europe, le FMI estime que le ralentissement de l'économie américaine et les turbulences financières devraient avoir un impact conséquent. Ainsi le taux de croissance global qui s'établissait à 4% en 2006 et à 3,9% en 2007 chuterait à 2,6% en 2008 et même à 2,5% en 2009. Ce recul serait encore même plus important pour les économies développées qui subiraient un retrait de leur taux de croissance de 2,9% en 2006 à 1,4% en 2009. La France, quant à elle, verrait son taux de croissance baisser de 2% en 2006 à 1,2% en 2009. Le moral en berne des ménages ainsi que l'inflation, qui atteint des sommets, sont des indicateurs inquiétants pour la croissance française en 2008.