Le groupe parapétrolier, CGGVeritas, a annoncé le gain d'un contrat d'environ 140 millions de dollars auprès de Qatar Petroleum pour la réalisation d'une étude sismique de très grande densité et très haute résolution. «Ce projet qui devrait durer environ 30 mois est prévu de commencer fin 2008. L'étude couvrira l'ensemble du champ Dukhan situé au Qatar sur des terrains désertiques, le long des plaines côtières salifères, en zones de transition et dans des eaux de faible profondeur», a expliqué le spécialiste du sismique.
Pour assurer la réussite de cette étude complexe de haute résolution, CGGVeritas a expliqué qu'il «mettra en oeuvre une solution complète de services d'acquisition et de traitement basée notamment sur un dispositif d'enregistrement de 40 000 traces sismiques associé à des outils 3D de sismique de puits et sur des technologies d'imagerie les plus avancées».
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
CGG Veritas, né du rapprochement entre la Compagnie Générale de Géophysique (CGG) et Veritas, est spécialisée dans les services et équipements sismiques et géophysiques destinés principalement à l'industrie pétrolière. Le groupe est l'un des leaders mondiaux en sismique pétrolière et marine. L'activité de la société se répartit entre les services géophysiques, lesquels regroupent le terrestre, l'offshore et l'activité Traitement Réservoir, et entre sa filiale Sercel, premier fabricant mondial d'équipements sismiques.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
- CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles il a déjà beaucoup investi.
- Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers. Ainsi dans les équipements, Sercel est le numéro un mondial.
- Sercel affiche une profitabilité confortable, un actif économique important et d'un vériable avantage technologique.
- Les acquisitions du norvégien Exploration Resources et de Veritas ont permis de hisser la marine du groupe à un niveau équivalent à celui des leaders actuels du secteur, et ce à un moment où les marchés entament un cycle de croissance solide et durable.
- Veritas a permis au groupe de se lancer sur le marché porteur du "wide-azimuth".
-Les compagnies pétrolières nationales peuvent offrir des contrats à long terme pour sécuriser des capacités sismiques.
Les points faibles de la valeur
- Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et de fait intensifie la pression concurrentielle.
- Le secteur du sismique souffre d'un fort manque de visibilité et d'une grande cyclicité.
- Les analystes attendent le redressement de l'activité de services et l'amélioration de sa rentabilité.
-Même si les synergies possibles avec Veritas sont très forte grâce à la complémentarité géographique et des activités, il existe des problèmes d'intégration liés à la fusion.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières.
- Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes.
- Le groupe, techniquement opéable avec un flotant supérieur à 80 %, fait plus souvent figure de prédateur potentiel.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
Depuis cinq ans, de nouveaux grands consommateurs comme le Moyen-Orient et la Chine sont apparus avec une demande qui croît d'autant plus vite qu'ils subventionnent leurs prix domestiques. A côté de cette demande tendue, l'IAE (Agence internationale de l'énergie) souligne l'existence de plusieurs éléments négatifs pour l'offre de pétrole à venir. L'IAE considère, en effet, que la production des pays non membres de l'Opep devrait augmenter moins que prévu cette année, en s'accroissant seulement de 455000 barils quotidiens par rapport à l'an passé alors que l'agence tablait précédemment sur une progression de 680000 barils. Cela s'explique par des performances décevantes des champs pétrolifères de la mer du Nord, du Mexique et de certains gisements aux Etats-Unis. C'est pourquoi l'Opep, qui assure déjà près de 40% de l'approvisionnement mondial, sera sollicité.