L'action Telekom Austria s'adjuge 3,85% à 13,48 euros, une évolution pour le moins paradoxale pour l'opérateur historique autrichien qui a dévoilé des résultats décevants pour le deuxième trimestre. Sur cette période, le groupe a enregistré une baisse de 26,3% de son bénéfice net à 96,3 millions d'euros, à comparer avec un consensus Bloomberg de 105,8 millions d'euros. Les résultats du groupe ont été affectés par la hausse des frais financiers liée à l'acquisition de l'opérateur biélorusse, Velcom, et parles pertes d'abonnés à la téléphonie fixe.
L'ebitda s'est élevé à 469,1 millions d'euros, en hausse de 0,6%, et le chiffre d'affaires a atteint 1,28 milliard d'euros, en augmentation de 5,6%.
L'opérateur télécoms autrichien a confirmé ses objectifs 2008 d'un chiffre d'affaires en progression de 5% et d'un EBITDA en hausse d'environ 3%. Le groupe prévoit que sa croissance à l'international va plus que compenser la baisse de la contribution de son activité de téléphonie fixe. Dans ce segment, les ventes sont attendues en recul de 3% et l'EBIDTA de 12% en raison d'un environnement difficile caractérisé notamment par la substitution fixe/mobile. Enfin, Telekom Austria compte payer un dividende d'au moins 0,75 euro par action.
Réagissant à cette publication, WestLB estime que l'annonce à venir du management concernant la réduction des effectifs, attendue à la fin 2008 ou au début 2009, est un catalyseur plus important pour une hausse de l'action. L'analyste a donc maintenu sa recommandation Accumuler son objectif de cours de 15 euros en raison de la valorisation attrayante du titre.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
En France, les « box » combinant téléphonie-Internet-télévision remportent un vrai succès. En 2007, environ 44% des communications passées depuis des lignes fixes ont été réalisées depuis des services haut débit, Freebox, Neuf Box ou autres Livebox. Cet essor de la téléphonie sur IP va conduire à une nouvelle baisse des prix, sur le marché de gros de la téléphonie fixe. De nouveaux tarifs seront appliqués rétroactivement à compter du 1er janvier : le prix moyen de la terminaison d'appel facturée par France Télécom aux alternatifs pour couvrir le coût d'acheminement sur son réseau baisse de 0,55 à 0,49 centime d'euro. Le gouvernement français a choisi de taxer le secteur télécoms pour financer la réforme de l'audiovisuel public. Il a fixé cette taxe à 0,9% du chiffre d'affaires des fournisseurs d'accès à Internet et des opérateurs mobile, ce qui devrait rapporter près de 400 millions d'euros. Le président de la Fédération française des télécoms qualifie cette taxe « d'extrêmement dangereuse ». D'après lui, elle serait inévitablement répercutée sur le consommateur final.