L'action BHP Billiton s'adjuge 2,35% à 1565 pence dans un contexte de bonne orientation du secteur. Le géant minier anglo-australien a dévoilé ce matin des résultats record au titre de son exercice 2007/08, clos fin juin. Sur cette période, le groupe a engrangé 15,39 milliards de dollars de bénéfice net, en hausse de 17,7%, et 24,28 milliards de dollars de bénéfice d'exploitation ajusté, en progression de 21%. Son chiffre d'affaires a atteint 59,47 milliards de dollars, en augmentation de 25,3%.
BHP Billiton a bénéficié d'un contexte porteur, marqué par le prix toujours plus élevé des matières premières. La hausse des prix, notamment celle du minerai de fer, du pétrole, du manganèse, du charbon et des métaux de base, a ainsi gonflé son bénéfice d'exploitation de 6,69 milliards de dollars.
Le groupe minier s'est également félicité de sa maîtrise des coûts qui ont augmenté de 1,83 milliard de dollars. Selon lui, cette hausse s'explique principalement par celle des prix du diesel, de la coke et des explosifs et par la pénurie de personnel qualifié.
Concernant ses perspectives, BHP Billiton s'attend à la poursuite du ralentissement économique à court terme dans les pays développés et juge que des perturbations ne sont pas à écarter dans les pays émergents. En effet, les pressions inflationnistes dans ces pays devraient impacter négativement les économies à travers une politique monétaire plus restrictive. Au sujet de l'évolution des prix des matières premières, le groupe s'attend à ce qu'ils restent élevés à court terme par rapport à leurs niveaux historiques, bien qu'avec une volatilité plus importante.
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Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.