La semaine dernière, John Thain, le PDG de Merrill Lynch, annonçait l'intention de la banque de maintenir inchangé son dividende de trimestriel de 35 cents par action. Une profession de foi qui aurait laissé les investisseurs dubitatifs, selon Bloomberg. «Le marché s'attend à une réduction significative du dividende, de 50% ou plus», estime Steve Sosnick, un trader cité par l'agence de presse. Une telle réduction serait une grande première dans l'histoire de Merrill Lynch.
Elle pourrait porter un coup à l'image de la banque, qui a déprécié plus de 46 milliards de dollars d'actifs depuis le début de la crise financière.
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Finance - Banques
L'année 2008 sera marquée par une politique de rigueur des banques françaises. Le Crédit Agricole a prévu un plan de recentrage pour Calyon et va céder jusqu'à 5 milliards d'euros d'actifs d'ici dix-huit mois. Quant à Natixis, qui a vu ses profits chuter de 88% au premier trimestre, à 69 millions d'euros, elle a adopté un plan d'économies de 400 millions d'ici à 2009 (représentant une baisse de 10% des coûts fixes). Comme au Crédit Agricole, certaines activités de marché trop risquées seront réduites, voire arrêtées. D'après une étude du BCG (Boston Consulting Group), la crise actuelle justifie le modèle de banque universelle, diversifiée tant sur le plan géographique que sur celui des activités. Grâce à ce modèle, les banques françaises ont pu compenser les effets de la crise, qui a durement touché les activités de banque de financement et d'investissement. A contrario, la banque à l'anglo-saxonne, qui suppose des établissements spécialisés dans les activités de banque d'investissement ou de crédit aux particuliers, pourrait être remise en cause.