Applied Materials, le fabricant d'équipements pour le secteur des semi-conducteurs, a dévoilé des résultats trimestriels en forte baisse, mais supérieurs aux attentes. Au troisième trimestre clos fin juillet, son bénéfice net a fondu de 65% à 165 millions de dollars, soit 12 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 17 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus Thomson Financial. Les ventes ont reculé de 28% à 1,85 milliard de dollars.
Par ailleurs, son directeur général, Michael Splinter a déclaré que le point bas semblait avoir été atteint au cours de cette période.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Semi-conducteurs
La SIA (Semiconductor Industry Association) estime que la concurrence grandissante sur le segment des mémoires, principalement les DRAM, devrait peser sur la croissance du marché des semi-conducteurs en 2008. Elle a ainsi revu en baisse ses prévisions pour cette année, tablant cette fois sur des revenus en progression de 4,3%, contre +7,7% auparavant. Ces prévisions sont similaires à celles de Gartner, qui estime que le secteur global ne devrait progresser que de 4,6% cette année. De nombreux analystes considèrent que la pression sur les prix pourrait favoriser la concentration du marché des semi-conducteurs, encore fragmenté. Ceci, dans un contexte où la croissance des dernières années a permis aux grands groupes de consolider leur trésorerie. C'est le cas de Texas Instruments, qui dispose de 1,45 milliard de dollars de liquidités. Les fonds de capital-développement ont déjà initié le mouvement en rachetant de nombreuses sociétés en 2006 et 2007, telles que NXP, l'ancien Philips Semiconductors, ou Fresscale, la division semi-conducteurs de Motorola.
Biens d'équipement
La profession des équipementiers électriques français, dont le chiffre d'affaires a progressé de 9% l'an passé (à 11,7 milliards d'euros), bénéficie déjà des retombées positives du Grenelle de l'environnement, visant à développer les économies d'énergie et à limiter les émissions de CO2. Cela provient du fait que le secteur réalise environ 40% de son chiffre d'affaires dans le bâtiment, qui génère lui-même 40% des émissions de CO2. Cette tendance ne se limite pas à la France. Hors de NOS frontières, où les adhérents du Gimélec réalisent la majeure partie (61%) de leur activité, les contrats se multiplient. Ainsi, en Suède, la municipalité de Nyk&*#8221;ping a demandé à Schneider Electric la réhabilitation de 123 bâtiments sociaux, pour réaliser 21% d'économies d'énergie, soit 1 million d'euros par an. C'est également la demande des pays émergents qui tire le marché. Si en France la croissance a dépassé 5%, supérieure aux 3 ou 4% des années précédentes, la progression atteint entre 8% et 12% hors de nos frontières et selon les produits.