Richemont (+ 1,37% à 62,85 francs suisses) échappe à la baisse après avoir annoncé sa scission en deux sociétés, l'une regroupant ses activités dans le luxe (Cartier, Montblanc…) et l'autre sa participation dans le producteur britannique de tabac, BAT. Cette réorganisation trouve son origine dans des modifications de la législation fiscale du Luxembourg, qui rendrait la structure actuelle du groupe beaucoup moins attrayante pour les actionnaires à compter du 31 décembre 2010. Les divisions de Richemont seront découplées le 20 octobre pour créer deux entités distinctes.
Compagnie Financière Richemont (CFR) deviendra une société spécialisée dans les activités liées au domaine du luxe, détenant tous les actifs de Richemont dans ce domaine. Son siège social restera à Genève et Richemont s'attend à ce que l'action CFR continue de faire partie du SMI, le principal indice suisse.
La deuxième entité prendra la raison sociale, Reinet Investissement et sera cotée au Luxembourg. Le 3 novembre 2008, 90% de la participation de Richemont dans BAT, soit 17,5% du capital, sera distribué aux actionnaires de Reinet. Les 10% d'actions BAT restantes, soit environ 1,9% du capital, seront conservés par Reinet. Par ailleurs, cette dernière recevra 1,1% du capital de BAT de la part de Remgro, associé de Richemont au sein de la société R&R, qui détient leur participation commune dans le cigarettier britannique.
Outre l'aspect fiscal de l'opération, Compagnie Financière Richemont deviendra un «pure player» du secteur du luxe, ce qui se traduira par la suppression de sa décote de conglomérat. Cette réorganisation lui permettra par-dessus le marché d'améliorer son image ; les activités liées au tabac n'étant pas en odeur de sainteté actuellement.
(C.J)