Les opérateurs télécoms d'origine britannique, et BT Group en particulier, collectionnent les déboires. Après l'avertissement sur les ventes de Vodafone, puis l'important plan d'investissement dans la fibre optique de BT nécessitant l'arrêt des rachats d'action (mal accueilli par les investisseurs), ce dernier les déçoit de nouveau. Cette fois-ci, ce sont les résultats trimestriels et les perspectives de l'opérateur qui n'ont pas l'heur de leur plaire. Résultat, l'action BT flanche de 12,65% à 172,60 pence, du jamais vu depuis 8 ans, et creuse ses pertes depuis le 1er janvier: -35%.
Au deuxième trimestre, BT Group a enregistré un ebitda ajusté de 1,433 milliard de livres, légèrement en deçà du consensus Reuters de 1,45 milliard. Le chiffre d'affaires a lui augmenté de 3% à 5,177 milliards de livres, dont 2,052 milliards, en progression de 13% pour l'activité dédiée aux grandes entreprises, BT Global Services.
Concernant ses perspectives, BT Group prévoit toujours une augmentation des ventes, de l'EBITDA avant éléments exceptionnels, du bénéfice par action et du dividende cette année.
En revanche, l'opérateur a averti que la marge opérationnelle annuelle de BT Global Services pourrait légèrement reculer en raison des évolutions des taux de change. Cette annonce n'a pas été du goût des investisseurs car l'internet haut débit et les services aux grandes entreprises sont les principaux axes stratégiques de développement du groupe. BT a toutefois réitéré son objectif d'une marge opérationnelle de 15% pour al division BT Global Services à moyen terme.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
En France, les « box » combinant téléphonie-Internet-télévision remportent un vrai succès. En 2007, environ 44% des communications passées depuis des lignes fixes ont été réalisées depuis des services haut débit, Freebox, Neuf Box ou autres Livebox. Cet essor de la téléphonie sur IP va conduire à une nouvelle baisse des prix, sur le marché de gros de la téléphonie fixe. De nouveaux tarifs seront appliqués rétroactivement à compter du 1er janvier : le prix moyen de la terminaison d'appel facturée par France Télécom aux alternatifs pour couvrir le coût d'acheminement sur son réseau baisse de 0,55 à 0,49 centime d'euro. Le gouvernement français a choisi de taxer le secteur télécoms pour financer la réforme de l'audiovisuel public. Il a fixé cette taxe à 0,9% du chiffre d'affaires des fournisseurs d'accès à Internet et des opérateurs mobile, ce qui devrait rapporter près de 400 millions d'euros. Le président de la Fédération française des télécoms qualifie cette taxe « d'extrêmement dangereuse ». D'après lui, elle serait inévitablement répercutée sur le consommateur final.