Black & Decker cède modestement 1,02% à 59,13 dollars après avoir a abaissé le haut de sa fourchette d'objectifs de résultats pour 2008. Le fabricant bien connu d'outils de bricolage est confronté à un ENVIRONNEMENT économique difficile tant aux Etats-Unis que dans certains pays européens, ce qui s'est traduit par une forte baisse de ses bénéfices au deuxième trimestre. Le groupe a cependant affiché une performance meilleure qu'attendu.
Black & Decker a enregistré une baisse de 18% de son bénéfice net à 96,7 millions de dollars, soit 1,58 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 1,46 dollar, soit 4 cents de mieux que le consensus. Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 3% à 1,64 milliard de dollars, malgré un effet positif des changes de 5%.
«Pour l'avenir, nous avons conscience de l'environnement difficile, et continuons de prévoir une croissance organique négative des ventes au troisième trimestre et sur l'année. Nos mesures de réduction des coûts sont sur la bonne voie, mais NOS anticipations d'inflation sont désormais quelque peu plus élevées que nos prévisions d'avril», a déclaré Nolan D. Archibald, P-DG de Black & Decker.
C'est pourquoi le groupe table désormais sur un bénéfice par action 2008 compris entre 5,25 dollars et 5,45 dollars, à comparer avec une précédente fourchette d'objectifs s'étalant de 5,25 dollars à 5,65 dollars. Au troisième trimestre, le bénéfice par action est attendu entre 1,30 et 1,40 dollar.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
Le Fonds monétaire international (FMI) a publié des prévisions pessimistes sur la croissance européenne, au cours des deux prochaines années. Considérant que des risques élevés pèsent sur les perspectives de croissance en Europe, le FMI estime que le ralentissement de l'économie américaine et les turbulences financières devraient avoir un impact conséquent. Ainsi le taux de croissance global qui s'établissait à 4% en 2006 et à 3,9% en 2007 chuterait à 2,6% en 2008 et même à 2,5% en 2009. Ce recul serait encore même plus important pour les économies développées qui subiraient un retrait de leur taux de croissance de 2,9% en 2006 à 1,4% en 2009. La France, quant à elle, verrait son taux de croissance baisser de 2% en 2006 à 1,2% en 2009. Le moral en berne des ménages ainsi que l'inflation, qui atteint des sommets, sont des indicateurs inquiétants pour la croissance française en 2008.