Rexel a annoncé avoir conclu hier la vente de l'ensemble des entités Hagemeyer destinées à Sonepar, ainsi que l'échange d'actifs entre Rexel Allemagne et Sonepar Suède. La clôture de ces transactions intervient suite à la réussite de l'offre de Rexel sur Hagemeyer en mars dernier. "Les cessions et l'échange d'actifs, ainsi que le transfert à Sonepar de la dette correspondante, conduisent à une réduction de 1 686 millions d'euros de la dette financière nette de Rexel, à comparer aux 1,6 milliard d'euros précédemment annoncés", indique le groupe dans un communiqué.
Les activités cédées à Sonepar comprennent les opérations de Hagemeyer hors ACE en Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Autriche, Suède et Suisse, ainsi que six agences en Allemagne. En outre, Rexel a vendu ses activités allemandes à Sonepar et a fait l'acquisition des activités de Sonepar en Suède.
Enfin, le groupe confirme que l'acquisition des activités conservées de Hagemeyer "commencera à produire des synergies en 2008 pour progressivement parvenir à l'objectif annoncé de 50 millions d'euros par an à compter de 2011".
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Rexel est le numéro un mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique basse tension, essentiellement en direction des marchés de l'industriel, du tertiaire et du résidentiel. Le groupe est présent dans 34 pays. Numéro un en Amérique du Nord grâce à l'acquisition de GE Supply en 2006, Rexel détient également des positions fortes en Europe et notamment en France, où il est leader historique. En 2007, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 10,704 milliards d'euros, réparti entre l'Europe (47%), la zone Amériques (46%) et l'Asie-Pacifique (7%). Rexel a conclu fin 2007 avec Hagemeyer un accord portant sur une offre recommandée en numéraire de 3,1 milliards d'euros ou 4,85 euros par action. La Commission européenne a demandé au français de céder les activités de distribution de matériel électrique du groupe néerlandais en Irlande après la clôture de l'offre.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
-L'acquisition d'Hagemeyer permet au groupe de renforcer son leadership mondial grâce à l'élargissement de sa présence européenne (48% des ventes).
-Rexel réalise plus de 50% de ses ventes américaines dans l'industrie, une activité en croissance.
-Rexel a une forte capacité à générer du cash flow.
Les points faibles de la valeur
-Le groupe réalise 35% des ses ventes en Amérique et se trouve par conséquent très exposé au ralentissement actuel des marchés de la construction.
-Rexel doit faire face à la faiblesse du dollar et de la livre qui risque de peser sur les résultats.
-Rexel est une valeur cyclique.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
-L'acquisition d'Hagemeyer devrait créer d'importantes synergies, évaluées à 50 millions d'euros à l'HORIZON 2011.
- On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
La profession des équipementiers électriques français, dont le chiffre d'affaires a progressé de 9% l'an passé (à 11,7 milliards d'euros), bénéficie déjà des retombées positives du Grenelle de l'environnement, visant à développer les économies d'énergie et à limiter les émissions de CO2. Cela provient du fait que le secteur réalise environ 40% de son chiffre d'affaires dans le bâtiment, qui génère lui-même 40% des émissions de CO2. Cette tendance ne se limite pas à la France. Hors de NOS frontières, où les adhérents du Gimélec réalisent la majeure partie (61%) de leur activité, les contrats se multiplient. Ainsi, en Suède, la municipalité de Nyk&*#8221;ping a demandé à Schneider Electric la réhabilitation de 123 bâtiments sociaux, pour réaliser 21% d'économies d'énergie, soit 1 million d'euros par an. C'est également la demande des pays émergents qui tire le marché. Si en France la croissance a dépassé 5%, supérieure aux 3 ou 4% des années précédentes, la progression atteint entre 8% et 12% hors de nos frontières et selon les produits.
Distribution spécialisée
Le commerce classique est fortement concurrencé par les ventes sur Internet, qui échappent au climat morose de consommation en France. Ainsi, ces ventes ont bondi de 20% au premier trimestre 2008 et de 16% pour les seuls sites de vente aux particuliers, selon le baromètre de la Fédération des entreprises de vente à distance (Fevad). Même si cette croissance est inférieure aux 22% affichés en 2007, elle demeure sans comparaison avec celle de la consommation des ménages en produits manufacturés (+0,6% au premier trimestre 2008). Selon une étude menée par la Fevad et l'institut benchmark Group, l'emploi dans ce secteur devrait continuer de croître de 12% en 2008 et de 10% en 2009. En 2007, les effectifs du e-commerce ont progressé de 21% sur notre territoire, à près de 19000 emplois directs.