UBS recule de 4,20% à 21,46 francs suisses, après avoir touché un plus bas de l'année de 21,40 francs suisses en séance. Les investisseurs accueillent mal des informations indiquant que la banque suisse pourrait vendre Paine Webber, sa grande filiale de gestion de fortune aux Etats-Unis. UBS doit réexaminer ses activités après avoir enregistré plus de 37 milliards de dollars de dépréciations liés à la crise du subprime. L'établissement agit sous la pression de la Commission fédérale des banques (CFB) et de l'un de ses principaux actionnaires, le fonds d'investissement Olivant.
Selon des sources proches du dossier citées par Reuters, UBS envisagerait donc de céder le courtier américain acheté il y a 8 ans, malgré l'aspect hautement lucratif des activités de gestion de fortune et de gestion d'actifs (asset management).
Selon plusieurs analystes, une telle opération aurait été encore impensable il y a deux ans. Mais Paine Webber est pénalisé par des coûts plus élevés et des marges plus faibles que l'activité de gestion de fortune en Suisse.
Par ailleurs, un analyste de Landbanski Kepler estime que les investisseurs redoutent un éventuel avertissement d'UBS sur ses résultats début juillet.
M-L.H.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
L'année 2008 sera marquée par une politique de rigueur des banques françaises. Le Crédit Agricole a prévu un plan de recentrage pour Calyon et va céder jusqu'à 5 milliards d'euros d'actifs d'ici dix-huit mois. Quant à Natixis, qui a vu ses profits chuter de 88% au premier trimestre, à 69 millions d'euros, elle a adopté un plan d'économies de 400 millions d'ici à 2009 (représentant une baisse de 10% des coûts fixes). Comme au Crédit Agricole, certaines activités de marché trop risquées seront réduites, voire arrêtées. D'après une étude du BCG (Boston Consulting Group), la crise actuelle justifie le modèle de banque universelle, diversifiée tant sur le plan géographique que sur celui des activités. Grâce à ce modèle, les banques françaises ont pu compenser les effets de la crise, qui a durement touché les activités de banque de financement et d'investissement. A contrario, la banque à l'anglo-saxonne, qui suppose des établissements spécialisés dans les activités de banque d'investissement ou de crédit aux particuliers, pourrait être remise en cause.