Le budget 2012 "sous le signe des réformes et des économies" permettra à la note de la France d'être "préservée" et verra les engagements de baisse du déficit tenus "quelles que soient les évolutions de la situation économique", a affirmé mardi à l'Assemblée la ministre du Budget.
Vantant un "budget d'équilibre et d'équité", placé "sous le signe des réformes et des économies" avec notamment une baisse des dépenses de l'Etat "pour la première fois depuis 1945", Valérie Pécresse a assuré que "grâce à cette action, la France reste crédible et notre notation est préservée".
La ministre s'exprimait devant une cinquantaine de députés au début de l'examen du projet de budget 2012, au lendemain de la menace de l'agence d'évaluation Moody's de revoir à la baisse la perspective et par extension la note de la dette souveraine de la France.
"La réduction des déficits, c'est une priorité nationale et quelles que soient les évolutions de la situation économique, notre engagement, nous le tiendrons", a-t-elle réaffirmé, après avoir rappelé l'objectif de réduction du déficit public de 5,7% en 2011 à 4,5% en 2012 puis à 3% en 2013.
Evoquant plusieurs mesures, Mme Pécresse a souligné qu'elle soutiendra la proposition -née d'un compromis entre le gouvernement et les députés UMP et Nouveau Centre- d'élargir la taxe sur les hauts revenus, avec un seuil abaissé à 250.000 euros et avec un taux augmenté de 3% à 4% au-dessus de 500.000 euros.
"Entre 2011 et 2012, la charge fiscale des plus aisés, réforme de l'ISF comprise, aura augmenté de près de 2 milliards d'euros. Je le dis à la majorité comme à l'opposition, les hauts revenus, surtout ceux du patrimoine, sont nettement plus taxés en France qu'en Allemagne!", a-t-elle lancé.
Quant à la taxe sur les sodas, Mme Pécresse a souhaité qu'elle "ne soit pas détournée de son objet et qu'elle ne porte que sur les boissons à sucres ajoutés" pour ne pas "brouiller" le message de santé publique, alors que la commission des Finances a voté la semaine dernière un élargissement de cette taxe aux boissons contenant des édulcorants.
La ministre du Budget est aussi revenue sur le milliard d'euros d'économies supplémentaires que le gouvernement entend trouver avec les parlementaires, en jugeant "mesuré et atteignable" l'effort de 200 millions demandé aux collectivités locales.