La performance de l'économie chinoise "reste un facteur clé pour celle des entreprises européennes" et "tout ralentissement significatif pourrait priver les exportateurs européens du développement d'une importante source de revenus", estime mardi l'agence d'évaluation Fitch.
Le bureau national des statistiques chinois a fait état mardi d'un ralentissement de la croissance du PIB à 9,1% au troisième trimestre contre 9,5% au deuxième trimestre, observe Fitch dans un communiqué.
Ces chiffres sont "conformes aux prévisions de Fitch qui montrent une décélération de la croissance à 8,7% pour 2011 et 8,5% pour 2012", indique l'agence de notation.
"Si le PIB continue à suivre ces prévisions, l'effet devrait être limité, s'il y en a un, sur les entreprises européennes", ajoute Fitch.
"Toutefois, un élément clé d'incertitude est la manière dont la Chine va gérer les défis jumeaux de l'inflation domestique (...) et d'une croissance économique ralentie dans le monde développé", poursuit Fitch.
L'agence ajoute qu'elle ne s'attend pas à un scénario dans lequel "la Chine ne parviendrait pas à orchestrer un nouvel atterrissage économique en douceur".
Selon Fitch, les entreprises européennes sont mieux placées aujourd'hui pour résister à une demande décevante qu'au moment du retournement de 2008, à l'instar des constructeurs automobiles qui ont eu du temps pour se préparer à l'éventualité d'une chute des ventes.