Douze salariés de Lafarge ont poursuivi lundi leur grève de la faim pour le septième jour consécutif pour dénoncer la fermeture de leur usine, tandis qu'un appel à cesser le travail dans les autres sites était peu suivi, a-t-on appris de sources concordantes.
Ces salariés de l'usine de Frangey (Yonne), auxquels s'ajoute le maire (sans étiquette) de la commune, ont installé un campement devant le siège de l'activité cimenterie du groupe à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Ils protestent contre la fermeture -annoncée en mai- de leur usine qui emploie 74 salariés et était en activité depuis 1930.
La CFDT et la CGT avaient appelé les salariés de Lafarge ciments à cesser le travail lundi dans les différents sites en France.
Ce mouvement a été peu suivi, ont indiqué de concert direction et syndicats.
La direction a ainsi évoqué "une faible mobilisation" et assuré à l'AFP qu'il n'y avait pas eu "d'interruption dans les livraisons" des clients.
"Il y a dans chaque usine des personnels grévistes qui sont en faible nombre. Nous ne bloquons rien", a affirmé de son côté Sylvain Moreno (CGT).
"On attend le retour de la direction des ressources humaines et de la direction générale, pour voir s'ils sont capables de faire marche arrière parce que c'est la volonté des salariés en grève de la faim et la nôtre", a-t-il indiqué au sujet de la fermeture de l'usine de Frangey.